Fronde dans la police : les arrêts-maladies des policiers pourront être refusés pour assurer la "continuité du service public de la sécurité"
La direction générale de la police nationale (DGPN) et le préfet de Paris annoncent que les arrêts-maladies des policiers pourront être refusés, dans deux notes internes datées du vendredi 4 août que franceinfo a pu consulter. Des agents se sont mis en arrêt pour protester contre le placement en détention provisoire d'un fonctionnaire de la BAC de Marseille (Bouches-du-Rhône). Ce dernier est soupçonné de "violences aggravées" contre un jeune homme, Hedi.
Cette directive entre en vigueur à compter de ce vendredi. Pour justifier cette décision, Frédéric Veaux, patron de la police nationale, et Laurent Nuñez, préfet de police Paris, soulignent que "la réception d'un nombre important et inhabituel d'arrêts de travail sur une courte période dans certains services territoriaux de la police nationale nuit gravement à leur fonctionnement normal". A Paris, le nombre de défèrements devant la justice a ainsi été réduit de moitié, mercredi 26 et jeudi 27 juillet, avait appris franceinfo de source judiciaire.
Une décision "dure", selon un syndicat
Les policiers seront informés de l'éventuel refus de leur demande. Ils pourront "établir la réalité du motif médical ayant justifié leur absence ou saisir le conseil médical compétent", est-il précisé dans les deux courriers.
"Quand on est en arrêt-maladie, c'est qu'on n'est pas bien, c'est que ça ne va pas, ni moralement, ni physiquement", a réagi auprès de franceinfo Bruno Bartocetti, secrétaire national du syndicat Unité SGP-FO Police, jugeant cette décision "dure". "Le combat va être difficile, parce qu'il est administratif et juridique", a-t-il ajouté.
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