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Vidéo Refus d'obtempérer à Nanterre : Gérald Darmanin "a menti devant la représentation nationale", accuse le député LFI Manuel Bompard

Pour le député de La France insoumise, le ministre de l'Intérieur a eu tort d'affirmer qu'il "y avait eu moins de tirs et moins de cas mortels" depuis le changement de la loi en 2017 qui autorise les policiers à tirer sur un véhicule en fuite.
Article rédigé par franceinfo
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Gérald Darmanin, le 27 juin 2023, lors de la séance de questions au gouvernement, le 27 juin 2023, à Paris. (ARTHUR N. ORCHARD / HANS LUCAS / AFP)

"Je veux vous dire que le ministre a menti devant la représentation nationale", a assuré Manuel Bompard, mardi 27 juin, sur franceinfo. Le député LFI a réagi aux propos de Gérald Darmanin, après la mort d'un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier.

Pour le parlementaire, le ministre de l'Intérieur n'a pas dit pas la vérité, en assurant à l'Assemblée qu'il "y avait eu moins de tirs" de policiers et "moins de cas mortels", depuis le changement de la loi en 2017. Depuis cette date, les policiers peuvent tirer sur un véhicule quand un conducteur n'obtempère pas et quand il est susceptible de porter atteinte à leur vie ou à celle d'autrui. Devant les députés, Gérald Darmanin a également d'"images extrêmement choquantes", en appelant à "respecter le deuil des familles et la présomption d'innocence des policiers".

Mais Manuel Bompard n'a pas les mêmes chiffres que le ministre. "Entre 2017 et 2022, 30 personnes sont mortes suite à un refus d’obtempérer. Entre 2002 et 2017, 17 personnes sont mortes suite à un refus d’obtempérer", a assuré le député. Pour appuyer son propos, le député cite une enquête du site Basta Mag, qui affirme que le nombre de personnes abattues à la suite d'un refus d'obtempérer "a considérablement augmenté" depuis la loi de 2017. Fabien Jobard, directeur de recherche au CNRS, assurait aussi sur franceinfo l'an dernier que, depuis l'application de la loi de 2017, les tirs des forces de l'ordre ont augmenté de 50%, selon une note interne de l'IGPN, la police des polices. 

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