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Vidéo Violences sur Hedi à Marseille : "Il ne doit pas y avoir de citoyens au-dessus des lois, mais il ne doit pas y en avoir non plus en dessous" pour Brice Hortefeux

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Article rédigé par franceinfo
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Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur sous Nicolas Sarkozy, était l'invité du 8:30 franceinfo ce jeudi matin. Il s'est exprimé sur les revendications des policiers après les violences commises sur Hedi.

Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur sous Nicolas Sarkozy, invité du 830 franceinfo jeudi 3 août, estime qu' "il ne doit pas y avoir de citoyens au-dessus des lois, pas plus les policiers que les autres, mais il ne doit pas y en avoir non plus en dessous des lois".

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"J'ai le sentiment, depuis déjà quelque temps, que ceux qui doivent assurer notre sécurité au quotidien sont plutôt victimes de présomption de culpabilité, lance Brice Hortefeux. Cela n'existe pas".

L'ex-ministre de l'Intérieur, aujourd'hui député européen du PPE (Parti populaire-européen), affirme qu'il "partage et comprend le malaise exprimé par les policiers", mais "rappelle simultanément que l'autorité judiciaire n'a pas à être remise en cause" et ce "ni aujourd'hui, ni demain". Il estime également que l'actuel ministre, Gérald Darmanin, venu lui aussi de LR, "a raison de prendre en compte un certain nombre de revendications" des syndicats de policiers, comme "l'amélioration de la protection fonctionnelle", qui permet à un policier poursuivi dans l'exercice de ses fonctions de bénéficier d'un accompagnement matériel de l'Etat.

Une détention provisoire jugée inappropriée 

La prise de position controversée du directeur général de la police, qui avait déclaré dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France "qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison", est comprise par Brice Hortefeux : "Il soutient ces hommes, ce sur quoi il a raison", estime l'ex-ministre de l'Intérieur. "Il a regretté la prison préventive avec un argument qui n'est pas à écarter d'un revers de main : quand on place en détention provisoire, c'est généralement pour éviter une fuite à l'étranger, des connivences, ce qui a priori, n'était pas le cas", aux yeux de Brice Hortefeux.


"La réalité, c'est que nous avons dans la police aujourd'hui dans notre pays un taux de suicide qui est incroyablement élevé", à savoir "50% de plus" que la moyenne, selon l'ex ministre de l'Intérieur.

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