L'inspection générale de la gendarmerie saisie de 54 enquêtes judiciaires en 2022, un chiffre en baisse par rapport à l'année précédente
L'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), l'équivalent de la "police des polices" pour les gendarmes, a été saisie en 2022 de 54 nouvelles enquêtes judiciaires concernant les agissements de ses militaires, selon son rapport annuel publié jeudi 15 juin. Ce chiffre est en légère baisse par rapport à l'année passée, puisque 59 dossiers avaient été ouverts en 2021. En 2022, 783 enquêtes judiciaires internes ont été ouvertes par la gendarmerie, dont 54 diligentées par l'IGGN, qui traite des affaires les plus sensibles, soit 7% du total.
Les usages des armes mortels sont sytématiquement traités par l'IGGN. En 2022, trois personnes sont mortes à la suite de tirs de gendarmes, sur un total de 12 victimes. Aucune n'est morte à la suite d'un refus d'obtempérer. Par ailleurs, 26 personnes ont été blessées, dont deux par arme à feu.
"Des progrès très importants dans la formation"
L'année dernière, les gendarmes ont beaucoup moins souvent fait usage de leur arme à feu, relève le général Alain Pidoux, patron de l'IGGN, pour atteindre "le niveau le plus bas depuis plus de dix ans". "On a ouvert le feu à 62 reprises", a-t-il affirmé. Cela représente une baisse de 29,5% par rapport à 2021, qu'il explique par la stratégie mise en place au sein de l'institution, et notamment "des progrès très importants dans la formation".
Comme en 2021, l'IGGN a été très peu saisie en 2022 pour des questions de maintien de l'ordre. Mais en avril 2023, les affrontements violents entre gendarmes et opposants aux "méga-bassines" à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), au cours desquels plusieurs personnes ont été grièvement blessées, ont suscité critiques et polémiques. Si bien que les résultats de l'enquête de l'IGGN sur ces faits seront particulièrement scrutés.
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