Manifestation contre les violences policières : le préfet de Paris a saisi le parquet
Le rassemblement de mardi avait été interdit par la préfecture. Didier Lallement a saisi la justice comme le lui impose le code pénal.
Le préfet de Police de Paris a saisi le parquet de la capitale après la manifestation interdite de mardi 2 juin, qui a rassemblé au moins 20.000 personnes à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré, jeune homme noir de 24 ans décédé
lors de son arrestation en 2016 dans des circonstances controversées, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris ce mercredi.
Didier Lallement a fait ce signalement en vertu de l'article 40 du code pénal. L'article impose à "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit", "d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs".
Une manifestation pas autorisée en raison de l'état d'urgence sanitaire
Le parquet de Paris indique que ce signalement est en cours d'analyse. Mardi matin la préfecture de police avait annoncé que cette manifestation n'était pas autorisée en raison de l'état d'urgence sanitaire, qui proscrit tout rassemblement public de plus de dix personnes. Elle n'avait en outre "fait l'objet d'aucune déclaration préalable".
Mercredi, 16 personnes étaient toujours en garde à vue, interpellées lors des échauffourées qui ont suivi la manifestation de mardi soir à Paris, a appris franceinfo de sources judiciaires.
La manifestation avait lieu dans le contexte de celles organisées aux Etats-Unis et dans d'autres pays après la mort de George Floyd, un Américain noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc aux Etats-Unis le 25 mai.
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