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Violences policières : "Il ne faut pas que des comportements individuels soient l'arbre qui cache la forêt", estime Sébastien Chenu

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

"Vous avez des professeurs pédophiles, ce n'est pas pour ça que tous les professeurs le sont, vous avez des patrons voyous, ce n'est pas pour ça que tout le monde l'est", a souligné le porte-parole du Rassemblement national.

"Il ne faut pas que des comportements individuels qui existent soient l'arbre qui cache la forêt d'une police républicaine qui fait beaucoup, a beaucoup fait, a été mise en difficulté", a estimé le porte-parole du Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, jeudi 11 juin sur franceinfo, alors que les manifestations se multiplient en France pour dénoncer les violences policières et le racisme.

"La question des violences policières est une question qui traverse notre société depuis longtemps et qui, je crois, aujourd'hui, ouvre des portes assez dangereuses", a-t-il mis en garde.

Je ne veux pas qu'on dise que notre police n'est pas républicaine, qu'elle est raciste, et puis derrière que la France est un pays raciste. 

Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national (RN)

à franceinfo

D'autant que les violences policières sont, selon lui, marginales : "Par exemple, en 2019, elle ne concernait que 30 condamnations pour racisme sur 1 500 plaintes déposées, sur des millions d'interventions. Donc il ne faut pas que ce soit l'arbre qui cache la forêt. Il y a des professionnels qui, dans tous les domaines, peuvent mal se comporter. Vous avez des professeurs pédophiles, ce n'est pas pour ça que tous les professeurs le sont, vous avez des patrons voyous, ce n'est pas pour ça que tout le monde l'est", a souligné Sébastien Chenu.

La mort de George Floyd a été instrumentalisée

"J'ai été très ému des images que j'ai pu voir concernant George Floyd, assez insoutenables, mais elles n'ont rien à voir avec l'affaire Traoré", a-t-il poursuivi. La mort de George Floyd aux États-Unis a ravivé en France la polémique sur la mort d'Adama Traoré en 2016 à la suite de son interpellation par des gendarmes. "Il y a une instrumentalisation politique ici en France de ce qui se passe aux États-Unis", a dénoncé Sébastien Chenu.

"Pour l'instant, tous les rapports viennent nous expliquer qu'il n'y a pas de responsabilité des forces de l'ordre dans la mort d'Adama Traoré. Et en tout cas, rien à voir avec sa couleur de peau, quoi qu'il en soit (…) La France n'est pas les États-Unis", a-t-il martelé.

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