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Violences policières : la famille d'Adama Traoré appelle à une mobilisation nationale samedi

Evoquant l'invitation à une rencontre avec la ministre de la Justice, Assa Traoré, la soeur d'Adama Traoré, a indiqué ne pas souhaiter de "discussions dans un salon de thé de l'Elysée" mais "des actes".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Assa Traoré (au centre), en compagnie du réalisateur Ladj Ly (à gauche), mardi 9 juin 2020 à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

La famille Traoré veut amplifier le mouvement contre les violences policières en France et pour relancer l'affaire Adama Traoré en justice. Les proches de ce jeune homme noir de 24 ans mort le 19 juillet 2016 peu après son interpellation par des gendarmes ont appelé mardi 9 juin à une "mobilisation nationale samedi prochain dans la rue". "Nous appelons toutes les villes de France à venir manifester avec nous pour exiger vérité et justice pour Adama et toutes les victimes de la police ou de la gendarmerie", explique la page Facebook La vérité pour Adama.

Le 2 juin, à l'appel de la famille d'Adama Traoré, environ 20 000 personnes avaient manifesté pour la "vérité et la justice" dans l'affaire Traoré, mais aussi contre les violences policières en général. Le comité de soutien ne participera pas, par contre,  aux manifestations de mardi pour saluer la mémoire de George Floyd et "combattre le racisme dans la police", à l'appel notamment de SOS Racisme.

"Si quelqu'un doit être convoqué, ce sont les gendarmes"

Evoquant l'invitation à une rencontre avec la ministre de la Justice, Assa Traoré a indiqué ne pas souhaiter de "discussions dans un salon de thé de l'Elysée" mais "des actes".

"Nous refusons le rendez-vous avec la ministre de la Justice", a continué la soeur d'Adama Traoré devant une fresque réalisée par l'artiste JR en hommage à son frère et à George Floyd, un Afro-américain tué par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis, aux Etats-Unis. "Si elle veut rencontrer quelqu'un, c'est le procureur, si quelqu'un doit être convoqué, ce sont les gendarmes."

Au lendemain de l'annonce par Christophe Castaner de l'abandon de la méthode d'interpellation dite de l'étranglement, le comité de soutien à Adama Traoré demande aussi "que toutes les techniques d'immobilisation soient formellement interdites".

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