Procès des "amants diaboliques" : Didier Barbot plaide coupable
On les appelle "les amants diaboliques". Didier Barbot et sa maîtresse, Stéphanie Livets comparaissent depuis ce jeudi devant les assises de Loire-Atlantique, à Nantes. Jugés pour assassinat, ils sont soupçonnés d'avoir tué en mars 2013 Anne Barbot, la femme de Didier, au domicile du couple.
Didier Barbot a plaidé coupable ce jeudi au premier jour de son procès, à Nantes. Il avait dans un premier temps avoué avoir tué sa femme, avant de se rétracter et de rejeter la responsabilité sur sa maîtresse, Stéphanie Livet, jugée elle aussi pour l'assassinat d'Anne Barbot.
Le fameux frisson d'assise cher à @DurandSouffland au procès #Barbot. Didier Barbot plaide coupable du meurtre de sa femme.
— Delphine Gotchaux (@delphgotchaux) January 14, 2016
La justice soupçonne Didier Barbot, 42 ans, et Stéphanie Livet, une ancienne aide-soignante de 40 ans, d'avoir tendu un guet-apens à Anne Barbot. Dans la nuit du 15 au 16 mars 2013 est frappée à la tête avec une bûche dans le garage de son domicile à Vritz (Loire-Atlantique).
Étranglée puis transportée dans le coffre d'une voiture, la femme est retrouvée dix jours plus tard dans le véhicule calciné, en forêt de Saint-Michel-et-Chanveaux (Maine-et-Loire), à environ 15 km de Vritz.
Avant la découverte du corps, Didier Barbot prend la tête des recherches pour retrouver son épouse, surnommée la "disparue de Vritz". Il colle des affiches avec sa photo et mobilise le bourg de 700 habitants lors de marches blanches.
Lorsque le corps d'Anne est retrouvé, Didier Barbot qui, jusque là n'avait jamais fait parler de lui, joue à la perfection le mari effondré. Il tente même de mettre fin à ses jours au mois de mai.
Mais ce qu'il ignore, c'est que les enquêteurs le soupçonnent depuis le début. Étrange en effet, ce mari qui, alerté par les collègues de sa femme parce qu'elle n'est pas venue travailler au Super U, préfère prévenir les gendarmes plutôt que de l'appeler elle. Étrange également ces appels et SMS très fréquents entre Didier Barbot et une femme, qui vit elle aussi dans le village de Vritz, Stéphanie Livet.
Les gendarmes découvrent qu'elle est la maîtresse du mari éploré, et surtout que son téléphone portable a "borné" la nuit de la disparition tout près de l'endroit où le corps d'Anne Barbot a été découvert.
Huit mois plus tard, en novembre 2013, au terme d'une longue enquête, les amants finissent par avouer. Avant de se rétracter et de s'accuser mutuellement.
Aujourd'hui, chacun des accusés dit qu'il a été manipulé par l'autre, les amants sont devenus des ennemis.
À l'ouverture du procès ce jeudi, des proches et des anciens collègues d'Anne Barbot sont présents, une photo de la victime en forme de médaillon collée sur le cœur. "La famille est toujours effondrée. Elle demeure meurtrie par la trahison de Didier Barbot. On attend de sa part une forme de sincérité, qu'il n'a jamais montrée", déclare avant le début de l'audience Louis-René Penneau, qui défend la mère, l'une des sœurs, le beau-frère et les neveux et nièces d'Anne Barbot.
Les accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu le 22 janvier.
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