Procès des viols de Mazan : une "marche blanche solidaire" samedi pour "montrer qu'au-delà des violences, il peut y avoir une humanité", explique l'une des organisatrices

Chloé Sarra était invitée, vendredi, sur France Bleu Vaucluse.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une pancarte de soutien à Gisèle Pelicot à Avignon, devant le palais de justice où se tient le procès des viols de Mazan, brandi au cours d'une manifestation de soutien à la victime le 13 septembre 2024. (ADELE BOSSARD / RADIO FRANCE)

Une "marche blanche solidaire" est organisée samedi 5 octobre à Mazan (Vaucluse) à 14h30, en hommage à Gisèle Pelicot et toutes les victimes de violences pour "montrer qu'au-delà des violences, il peut y avoir une humanité", explique Chloé Sarra, cheffe de projet femmes à l'Isofaculté de Mazan, un centre de reconstruction pour personnes victimes de violences, avec et par le cheval.

"L’objectif qui est porté par les femmes qu’on accompagne, c’est vraiment de pouvoir apporter leur soutien à Gisèle Pelicot, explique Chloé Sarra. Cette marche se veut silencieuse et pacifique". C'est une marche blanche, car "même si en effet il n’y a pas eu de mort, l’idée, c’est de pouvoir se recueillir et que tout le monde puisse avoir une pensée pour les femmes victimes de violence de manière générale et de pouvoir s’indigner contre la violence, de manière pacifique", poursuit-elle.

"C'est aussi une histoire d'hommes"

Les Mazanais et la commune de Mazan sont très touchés par l'affaire Pelicot : "C’est un petit village, il faut imaginer le boomerang que cette affaire a pu causer sur la commune. L’idée est de mettre les Mazanais au cœur d’une actualité plus pacifique et plus sympa". Tout le monde est convié, "les hommes notamment, on les invite à venir soutenir, parce que les violences ce n’est pas seulement une histoire de femmes, c’est aussi une histoire d’hommes", assure-t-elle.

Les organisatrices de la marche espèrent "faire solidarité, faire corps. Montrer qu'au-delà des violences, il peut y avoir une humanité derrière tout ça et se rassembler pour porter ensemble les mêmes valeurs et porter un message d’espoir et de solidarité". Gisèle et la famille Pelicot ne seront pas présentes à la marche blanche "au vu des tensions qu’il y a autour de ce procès, pour éviter toute problématique", explique Chloé Sarra, mais les membres de la famille "étaient ravis de cette initiative".

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