Reims : le père, un oncle et deux amis mis en examen
La thèse de la "fausse fugue" a donc été retenue par la justice. Valérie et Sophie, qui s'étaient volatilisées le 6 octobre avant de retourner au collège dix jours plus tard comme si de rien n'était, pourraient avoir été cachées par leurs proches. Leur père et leur oncle ont en tout cas été mis en examen pour soustraction de mineurs, et laissés libres sous contrôle judiciaire.
Pendant leur garde à vue, les deux hommes ont "reconnu avoir organisé la fuite et la disparition des deux soeurs, avec deux amis qui ont pris le relais pour les héberger pendant les dix jours", a indiqué Madeleine Simoncello, la procureure de la République de Reims.
Dès le début de la disparition de deux filles de 11 et 13 ans, les policiers de la Sûreté départementale et du SRPJ de
Reims avaient envisagé une affaire liée à un divorce conflictuel, les parents se disputant la garde des deux enfants.
_ Quatre jours avant leur disparition, une décision de justice obligeait en effet Valérie et Sophie, qui vivaient à Reims chez leur père, à retourner habiter en Italie auprès de leur mère.
Deux amis également mis en examen
C'est le père qui avait prévenu la police de l'absence de ses deux filles, affirmant qu'elles avaient laissé une lettre dans laquelle elles prétendaient "ne pas avoir confiance en la loi française" et préférer "mourir plutôt que de retourner en Italie".
Une vaste opération de police menée jeudi à l'aube dans une vingtaine de maisons de Reims aurait contraint les organisateurs du pseudo-enlèvement à laisser Valérie et Sophie retourner à leur collège.
Les deux amis du père, soupçonnés d'avoir hébergé les fillettes l'un à Reims et l'autre dans l'Aisne, ont également été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire ce soir. Ils encourent cinq ans de prison. Le père et l'oncle des fillettes risquent quant à eux trois ans d'emprisonnement.
La mère des deux fillettes est rentrée d'Italie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.