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"Plan renforcé" à La Réunion contre les requins

Le gouvernement dévoile une série demesures supplémentaires, quatre jours après la mort d'une adolescente.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vue rapprochée d'un requin bouledogue, potentiellement dangereux pour l'homme. (JUSTIN LEWIS / CULTURA CREATIVE / AFP)

Aux grands maux, les grands remèdes. Quatre jours après la mort d'une adolescente, attaquée par un requin à Saint-Paul, le gouvernement a annoncé vendredi 19 juillet la mise en œuvre d'un "plan renforcé" contre le "risque requin" à La Réunion, quelques heures après une décision de justice demandant un renforcement des moyens de lutte contre les squales. Quatre ministres sont en charge du dossier : Victorin Lurel (Outre-mer), Frédéric Cuvillier (Mer), Philippe Martin (Environnement) et Valérie Fourneyron (Sports).

Ce plan développe plusieurs mesures, précise le gouvernement :

• La prévention opérationnelle par le recours à des technologies innovantes (capteur de turbidité, sonars embarqués....) et l'étude des évolutions à apporter à la réglementation relative à la baignade et aux activités nautiques.

• L'évaluation du dispositif vigie-requin et la professionnalisation des agents assurant cette mission notamment au travers d'emplois d'avenir.

• L'amélioration de la connaissance par la production d'études complémentaires sur la quantification des requins et sur l'évolution des pratiques des usagers de la mer.

• La gestion raisonnée des stocks de requins en lien avec la Réserve naturelle marine.

• La mise en place d'un observatoire du risque requins : collecte de données, tenue de statistiques, mise en œuvre de la charte de bonnes pratiques, appui des démarches de valorisation (éco-tourisme, projets innovants dans le domaine de la sécurité et la prévention), développement de l'information et de la communication autour de la gestion du risque requin.

Ce plan renforcé intervient "en complément des mesures déjà engagées depuis plusieurs mois", selon les ministres. Les requins responsables des attaques à La Réunion (requins bouledogue notamment) ne sont pas des espèces protégées et peuvent donc déjà être chassés. Mais la présence d'une toxine dans la chair de certains requins, la rendant impropre à la consommation donc à sa commercialisation, a conduit les pêcheurs à se détourner de ces prises. Des recherches sont en cours pour savoir si c'est toujours le cas.

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