Requins à La Réunion : le Conseil d'Etat ordonne de mieux informer les baigneurs
La plus haute juridiction administrative estime que "les mesures prises jusqu'à présent ont été insuffisantes pour empêcher la multiplication récente des attaques".
Face aux attaques mortelles de requins dans les eaux de La Réunion, le Conseil d'État somme le préfet de l'île de mieux informer résidents et touristes sur les risques liés aux squales. L'ordonnance de la plus haute juridiction administrative de France a été rendue publique mardi 13 août.
"Les mesures prises jusqu'à présent ont été insuffisantes pour empêcher la multiplication récente des attaques", souligne le Conseil d'État. L'institution "enjoint le préfet (...) de mettre en place une signalisation adaptée des interdictions ou des limitations de baignades et d'activités nautiques, en précisant clairement la nature des risques".
Un arsenal de mesures de protection anti-requin
En effet, dans les zones où n'a pas été mis en place un dispositif de surveillance et d'alerte, "seules les mesures d'interdiction de baignades et d'activités sont susceptibles de supprimer le risque d'attaques", estime le Conseil d'État. Et "le respect de ces interdictions, condition de leur efficacité, implique qu'elles soient convenablement signalées et que la population soit largement informée".
L'ordonnance du juge des référés du Conseil d'État vient renforcer l'injonction prononcée par le juge du tribunal administratif de Saint-Denis de la Réunion, le 19 juillet. De fait, elle déboute aussi le recours intenté par le ministère de l'Intérieur contre cette première instance. Après la décision du tribunal administratif réunionnais, le préfet de l'île, Jean-Luc Marx, avait annoncé le 26 juillet un arsenal de nouvelles mesures de protection anti-requin : l'interdiction de la baignade, du surf et du bodyboard, sur plus de la moitié du littoral réunionnais, et une campagne de prélèvement de requins portant sur 920 requins bouledogues et tigres.
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