Seine-Saint-Denis : des ossements d'enfant découverts dans un jardin à Pantin, un homme et une femme mis en examen et placés en détention provisoire
Deux personnes ont été mises en examen jeudi pour "meurtre d'un mineur de 15 ans" après la découverte d'ossements d'un enfant enterré à Pantin, en Seine-Saint-Denis, a appris franceinfo vendredi 9 février auprès du parquet de Bobigny. Cet homme de 65 ans et son ex-femme de 54 ans ont été placés en détention provisoire. Les ossements ont été trouvés dans le cadre d'une enquête sur le meurtre d'un enfant il y a 20 ans.
L'affaire débute en janvier 2021, quand une femme se présente au commissariat de Pantin et y dépose plainte contre son mari pour des menaces de mort. Dans cette plainte, elle mentionne la mort de l'un de ses fils, "alors âgé de 4 ou 5 ans", précise le parquet. Le corps de cet enfant, né à l'étranger en novembre 1997 d'une précédente union, aurait été, selon elle, enterré "une vingtaine d'années auparavant". La mère de famille accuse son mari, le beau-père de l'enfant, d'être à l'origine du décès. Elle ajoute ne pas avoir dénoncé les faits et avoir menti à son entourage en affirmant que l'enfant était reparti à l'étranger.
Une information judiciaire ouverte en 2023
Une enquête est alors ouverte par le parquet pour tenter de déterminer l'existence de cet enfant et de retrouver un éventuel cadavre. Les recherches démontrent que l'enfant ne figure pas sur le livret de famille et n'a jamais été scolarisé. Seul un acte de reconnaissance de l'enfant a été dressé à la mairie de Pantin en novembre 2000.
Une information judiciaire contre X est ouverte le 31 août 2023 pour "meurtre sur mineur de 15 ans" commis à Pantin entre décembre 2002 et décembre 2004. Les deux suspects ont été placés en garde à vue mardi. Devant les enquêteurs, le beau-père a reconnu l'existence de l'enfant et son décès. Il a désigné son ex-épouse comme étant à l'origine de la mort de son fils. Il a également indiqué le lieu où se trouvait le corps, "dans le jardin du pavillon familial à Pantin", selon le procureur Eric Mathais. L'examen médico-légal a confirmé qu'il s'agissait bien des ossements d'un enfant de la tranche d'âge de la victime.
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