Seine-Saint-Denis : un adolescent de 14 ans tué lors d'une rixe sur le quai du métro

Un adolescent de 14 ans a trouvé la mort mercredi soir après avoir reçu un coup de couteau et des coups un peu avant 20 heures lors d'une rixe dans la station de métro Basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a appris franceinfo jeudi 18 janvier de source proche du dossier. Cette source précise que le jeune garçon a été pris en charge par les agents de la RATP avant que les secours n'arrivent, ces derniers ont effectué un massage cardiaque car il se trouvait en arrêt cardio-respiratoire, mais l'adolescent est mort de ses blessures vers 21 heures. Une enquête pour "homicide volontaire" a été ouverte.

D'après les premiers éléments de l'enquête auxquels a eu accès franceinfo, si les circonstances exactes du meurtre restent à déterminer, les policiers ont pu avoir accès aux enregistrements de la vidéosurveillance dans la station de la ligne 13 du métro parisien. Ainsi, l'altercation a eu lieu entre la victime accompagnée d'une autre personne et un groupe de trois autres personnes. Pendant la rixe, l'un des membres de l'autre groupe a porté un coup de couteau dans le dos de l'adolescent de 14 ans, qui a reçu par la suite plusieurs coups de pieds à la tête alors qu'il se trouvait au sol.

Toujours selon cette source, l'ami de la victime a réussi à mettre en fuite les trois individus en saisissant un extincteur et en aspergeant de gaz l'auteur du coup de couteau. De source proche du dossier, ces trois personnes sont toujours en fuite. Contacté par franceinfo, le parquet de Bobigny indique avoir ouvert une enquête pour homicide volontaire confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Les enquêteurs vont désormais exploiter la vidéosurveillance pour retrouver les protagonistes de la rixe, ainsi que l'auteur du coup de couteau mortel.

Des rixes plus violentes

Le maire de Saint-Denis Mathieu Hanotin parle d'un contexte de violences autour d'un lycée de la ville, le jour même. "Mourir à 14 ans est déjà une tragédie en soi, mourir lors d'une rixe qui souvent dégénère à partir de raisons mineures rajoute au drame", a écrit le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel sur X. "Il faut poursuivre ce travail de prévention notamment avec les associations spécialisées. C'est un sujet majeur à ne pas occulter dont nos villes populaires souffrent", a poursuivi l'élu.

Selon un rapport de la préfecture de police de Paris que franceinfo avait dévoilé fin 2023, le nombre d'affrontements entre bandes rivales est resté stable en 2023, mais les rixes sont plus violentes. Il est indiqué que les adolescents impliqués ont de plus en plus recours à des armes.