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Tchernobyl : le nuage radioactif s’est-il définitivement arrêté à la frontière française ?

Vingt-cinq ans après la pire catastrophe du nucléaire civil, la cour d’appel de Paris dira ce matin si l’enquête ouverte en 2001 sur l’impact du nuage de Tchernobyl en France doit être close. _ Tout porte à croire qu’elle le sera. Et qu'une relaxe générale sera prononcée dans cette affaire.
Article rédigé par franceinfo
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Il est le seul mis en examen. Le docteur Pierre Pellerin, ancien patron du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI), est soupçonné d’avoir menti sur l’ampleur de la contamination radioactive au moment du passage du nuage de Tchernobyl, au printemps 1986.
_ On se souvient que le nuage s’était arrêté à la frontière française, thèse développée par le Dr Pellerin et qui lui avait valu sa mise en examen pour "tromperie aggravée".

Cinq ans après sa mise en cause par la justice, le Dr Pellerin a demandé un non-lieu. Et le parquet, qui soutient sa demande, a également requis le 31 mars dernier la clôture de l’enquête. La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy a d’ailleurs été priée d’interrompre ses investigations, dans l’attente de la décision de la cour d’appel qui sera rendue ce matin.

Selon le ministère public, les analyses scientifiques versées au dossier s’accordent pour établir que la catastrophe de Tchernobyl n’a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France.
_ Pourtant, un récent rapport d’experts, dévoilé cet été, établit qu’une augmentation importante de troubles de la thyroïde a été observée en Corse à cette période.

"Mon optimisme n’est pas très grand" sur la poursuite de l’enquête, regrettait à l’issue de l’audience Me Bernard Fau, avocat de l’Association française des malades de la thyroïde.
_ A défaut de conclure à l’imperméabilité des frontières aux nuages radioactifs, la cour d’appel de Paris devrait décider ce matin de tirer définitivement un trait sur cette affaire.

Gilles Halais, avec agences

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