Attentat de Nice : ces enfants suivis psychologiquement pour leur traumatisme
Le 14 juillet 2016, sur la promenade des Anglais, un homme fonçait sur la foule venue assister au feu d’artifice. 86 personnes avaient perdu la vie. De nombreux enfants qui ont perdu un de leurs parents sont suivis à la fondation Lenval à Nice (Alpes-Maritimes).
Le 14 juillet 2016, Amaury a six ans. Il assiste au feu d’artifice sur la promenade des Anglais avec sa mère. Elle est décédée pendant l’attentat. Cinq ans après, comme son frère et des centaines d’autres victimes, Amaury est régulièrement suivi par des psychologues. "Elle nous pose des questions, et après, il y a un moment où elle nous avait fait dessiner", explique Amaury Razafitrimo. Sans cette écoute, son père n’aurait pas réussi à consoler le chagrin de ses deux filles. "Avant on ne parlait pas beaucoup, ils n’aimaient pas trop parler de l’attentat. Maintenant cela ne leur fait pas peur. Moi c’était ma crainte qu’ils se referment sur eux-mêmes", indique Bruno Razafitrimo, son père.
300 enfants suivis psychologiquement
Depuis l’attentat, la fondation Lenval de Nice (Alpes-Maritimes) se consacre au traumatisme des enfants. Selon cette psychologue, lors des séances, un simple bruit peut les déstabiliser. "J’ai des enfants dans le bureau ici, ils sont là, ils jouent. Si un camion de pompier passe, ils s’arrêtent immédiatement de jouer, ils se coupent complètement", confie Florence Askenazy, psychologue à la fondation Lenval. A Nice, 300 enfants sont toujours suivis pour leur traumatisme de la nuit du 14 juillet 2016.
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