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Attentat de Nice : 2 600 personnes demandent à être reconnues victimes

Au moins 224 personnes pourraient être écartées par la cour d’assises spéciale. Le cas des pompiers, policiers, secours et autres primo-arrivants, pour certains encore choqués par ce qu'ils ont vu, pourrait lui-aussi faire débat.
Article rédigé par franceinfo - Margaux Stive
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le palais de justice de Paris, le 5 septembre 2022, lors de la journée d'ouverture du procès de l'attentat. (THOMAS SAMSON / AFP)

Trois semaines après le verdict du procès de l'attentat de Nice, la cour et les avocats vont se retrouver une nouvelle fois pendant trois jours, à partir de mardi 3 janvier, dans la salle dites des grands procès, au Palais de Justice de Paris, pour débattre cette fois de la recevabilité des parties civiles.

L’attentat au camion avait tué 86 personnes et blessé plusieurs centaines d'autres sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016. Sur les 25 000 personnes présentes ce soir-là, environ 2 600 ont demandé à être reconnues victimes de l’attaque par la justice Mais toutes n’obtiendront pas ce statut : au moins 224 personnes pourraient ainsi être écartées par la cour d’assises spéciale. C’est en tout cas ce que va demander le parquet antiterroriste.

Au cœur de l’analyse du parquet, la trajectoire du camion

L’un des critères principaux est celui de la trajectoire du camion, le parquet antiterroriste estimant notamment que les personnes qui se trouvaient à proximité de l’attentat, mais qui n’étaient pas directement visées par le poids lourd ne pourront pas toutes être reconnues parties civiles. Une position qui va à l'encontre de ce que dit la loi, estime pour sa part Me Virginie Leroy, qui représente une centaine de victimes : "Il y a quand même beaucoup de victimes qui sont venues témoigner, souligne-t-elle, qui ont été saisies, apeurées, traumatisées par ce qui s'est passé, mais qui n'étaient pas sur la trajectoire du camion."

"Ces personnes-là doivent pouvoir être reçues parce que le préjudice subi, et j'insiste, est la seule condition posée par la loi : il n'est pas contestable qu'il est né de l'attentat."

Me Virginie Leroy

à franceinfo

Le cas des primo intervenants risque aussi de faire débat : pompiers, policiers, secours, arrivés après l'attaque et pour certains encore choqués par ce qu'ils ont vu. Pour eux, le statut de parties civiles n'est pas valable, avait affirmé le parquet antiterroriste au début du procès pénal le 5 septembre dernier.

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