Attentats de Paris : Nicolas Dupont-Aignan veut utiliser la réserve parlementaire pour équiper les policiers
Le député souverainiste souhaite que cette enveloppe dont disposent députés et sénateurs soit utilisée pour acheter des gilets pare-balles.
Le député souverainiste et candidat aux élections régionales en Ile-de-France Nicolas Dupont-Aignan a appelé, mardi 1er décembre, l'ensemble de ses collègues de l'Assemblée, ainsi que les sénateurs, à verser leur réserve parlementaire aux policiers. Objectif : leur fournir un équipement plus efficace pour faire face à la menace terroriste, après les attentats du 13 novembre.
"Aujourd'hui, j'ai annoncé que j'allais donner ma réserve parlementaire [une enveloppe qu'un élu peut utiliser pour financer des projets dans sa circonscription]. J'ai écrit à tous mes collègues, je voudrais qu'on la donne tous aux forces de police pour leur équipement", a déclaré le président de Debout la France sur France 3, avant la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
La réserve parlementaire ne peut pas être une subvention d'Etat
"L'état d'urgence, c'est permettre à notre police d'agir", estime le député, également tête de liste de sa formation aux élections régionales en Ile-de-France. "On ne peut pas continuer à mener une guerre sans en avoir les armes", ajoute l'élu, déclarant que les forces de l'ordre "n'ont pas les équipements nécessaires" à l'exercice de leur mission. "J'ai été, ce matin, dans un commissariat parisien, ils ont 20 gilets pare-balle protecteurs pour 320 agents", affirme Nicolas Dupont-Aignan.
Il évalue à 130 millions d'euros la somme globale qui pourrait être versée à la police, si tous ses collègues parlementaires acceptaient de verser leur réserve parlementaire.
La réserve parlementaire est une enveloppe de 130 000 euros par député que l'élu peut répartir à son gré pour soutenir des investissements de proximité décidés par des collectivités locales et des activités menées par des associations. "S'il est techniquement faisable pour un parlementaire de participer à l'achat d'équipements dans une commune, une attribution s'apparentant à une subvention d'Etat peut être retoquée par le ministère de l'Intérieur", précise le Huffington Post.
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