Cet article date de plus de huit ans.

Le renoncement des avocats de Salah Abdeslam à le défendre "est tout sauf une surprise"

Georges Salines, président de l'association "13 novembre : Fraternité et vérité", a réagi à l'annonce des deux avocats de Salah Abdeslam de renoncer à défendre leur client. Pour lui, "les chances que Salah Abdeslam sorte de son silence étaient extrêmement réduites". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
 Georges Salines, président de "13 novembre : Fraternité et vérité" le 21 mars 2016 (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Les deux avocats de Salah Abdeslam, Frank Berton et Sven Mary, ont annoncé mercredi 12 octobre qu'ils renoncent à défendre leur client. En cause, le silence dans lequel se mure le dernier membre vivant du commando des attentats du 13 novembre à Paris, depuis le début de sa détention provisoire à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). "C'est tout sauf une surprise", a réagi mercredi 12 octobre sur franceinfo Georges Salines, président de "13 novembre : Fraternité et vérité", l’association qui fédère les familles de victimes.

"Je m'y attendais, a expliqué Georges Salines dont la fille est morte au Bataclan. Les chances que Salah Abdeslam sorte de son silence étaient extrêmement réduites, et dans ces conditions, j'imagine bien que ses avocats avaient une tâche impossible". "Cela représente néanmoins un regret, puisque Salah Abdeslam est un personnage important du drame qui nous a frappé, a ajouté le président de "13 novembre : Fraternité et vérité". On aurait pu apprendre des choses s'il avait parlé".

Salah Abdeslam est un personnage important du drame qui nous a frappé

Georges Salines

président de "13 novembre : Fraternité et vérité"

Salah Abdeslam aurait décidé de ne pas prendre de nouvel avocat, le temps de l'instruction. "Il aura donc un avocat commis d'office pour le procès, a imaginé Georges Salines. Cela veut dire que l'on aura pas à entendre des plaidoiries nous expliquant qu'en fait, ce n'est pas tellement sa faute. Et pour certaines victimes, ce sera sûrement un soulagement."

"D'un autre côté, on entendra pas ce qu'il a à dire, a regretté le président de l'association. C'est un regret pour la manifestation de la vérité, parce que cela nous empêche de comprendre la psyché de ce genre d'individu."

Georges Salines, président de l’association qui fédère les familles de victimes : "Il aura donc un avocat commis d'office pour le procès"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.