: Vidéo Attentats de Paris : une amie du "logeur" d'Abaaoud "pense qu'il était au courant"
Placée en garde à vue après l'assaut de Saint-Denis, la jeune femme affirme dans un entretien à BFMTV, mardi, que Jawad Bendaoud aurait reconnu être "dans la merde", le soir des attentats de Paris.
"On m'a demandé de rendre service, j'ai rendu service." Après six jours de garde à vue, Jawad Bendaoud, soupçonné d'avoir fourni un appartement de repli à Abdelhamid Abaaoud à Saint-Denis, a été déféré devant un juge antiterroriste, mardi 24 novembre. Il pourrait être mis en examen. Hayet, présentée comme une amie de Jawad Bendaoud, affirme sur BFMTV que le "logeur" était conscient d'héberger le commanditaire présumé des attentats de Paris, dont le corps a été retrouvé au terme de l'assaut mené dans cet appartement de Seine-Saint-Denis.
Elle assure qu'elle était avec Jawad Bendaoud le soir des attentats, le 13 novembre, pour une "soirée pyjama". "Je devais dormir dans la même pièce que Jawad. On est des amis, chacun dans son lit, mais dans la même pièce", précise la jeune femme. Les deux amis décident de regarder un film, et Jawad Bendaoud part chercher son ordinateur. "Il m'a dit : 'Mets-toi en pyjama, mets-toi dans ton lit, je reviens'."
"Ecoute, je suis dans la merde"
"Il est revenu sans l'ordinateur, il était énervé. Il m'a dit : 'Rhabille-toi', alors que j'étais en pyjama. 'Finalement, on va dormir chez mon pote en haut'", poursuit Hayet. La jeune femme interroge alors Jawad Bendaoud.
Jawad m'a dit : 'Ecoute, je suis dans la merde, c'est un pote, il m'a dit de les héberger [les terroristes] parce qu'ils revenaient de Belgique et qu'ils avaient besoin de se reposer. Ils avaient besoin juste d'un peu d'eau et de faire leurs prières.
Placée en garde à vue, Hayet explique que les enquêteurs lui ont fait prendre conscience de l'ampleur des faits. "Ils [les policiers] m'ont dit qu'ils [les terroristes] étaient sûrement restés cachés à Saint-Denis depuis les attentats. Vu comment l'appartement était préparé, [Jawad] a quelque chose à voir. Il était au courant." Elle se réjouit aussi d'avoir été laissée libre par les enquêteurs : "S'ils m'ont relâchée, c'est qu'ils ont vu que je n'ai rien fait."
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