4 194 perquisitions administratives menées depuis l'instauration de l'état d'urgence
Le premier Conseil des ministres dirigé par Bernard Cazeneuve devrait proposer la prolongation de l'état d'urgence jusqu'au 15 juillet 2017. Depuis son instauration, 4 194 perquisitions ont été menées, dont 80% dans les semaines qui ont suivi les attentats.
L'état d'urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015, est au menu du Conseil des ministres du samedi 10 décembre. Le gouvernement devrait proposer de le prolonger jusqu'au 15 juillet prochain. Depuis son instauration, 4 292 perquisitions administratives ont été menées, de jour comme de nuit, dans des appartements, des lieux de cultes ou encore des commerces et des restaurants.
80% de ces interventions de police et de gendarmerie ont eu lieu dans les semaines qui ont suivi les attentats. Ces perquisitions sont décidées par les préfets, qui n'ont pas besoin de l'accord d'un juge. Une des dernières en date remonte à début décembre, la préfète du Cher a ordonné une perquisition chez un lycéen de 18 ans, près de Vierzon, soupçonné d’avoir fréquenté des sites internet jihadistes.
Ces perquisitions, souvent basées sur des renseignements ou des rapports de police, ont donné lieu à la saisie de 600 armes, dont 77 armes de guerre, à plus de 420 gardes à vue, à 17 attentats déjoués et à l’ouverture de près de 80 dossiers liés au terrorisme, selon le Premier ministre. Durant l’état d’urgence, une vingtaine de mosquées et de salles de prières radicalisées ont par ailleurs été fermées. A ce jour, si 95 personnes sont toujours assignées à résidence, les recours contre l’Etat et contre ces mesures d’assignation se sont multipliées pour atteindre 350.
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