L'exécutif fait marche arrière sur la déchéance de nationalité
François Hollande s'était engagé suite aux attentats de novembre à étendre la déchéance de nationalité. Ce projet critiqué par la gauche ne fera finalement pas partie de la réforme constitutionnelle.
Christiane Taubira a vendu la mèche : d'après la garde des Sceaux, la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France est abandonnée. Interrogée par Radio Algérie, elle a confirmé que "le projet de révision constitutionnelle qui sera présenté en Conseil des ministres ne retient pas cette disposition".
Des critiques à gauche
François Hollande s'était pourtant engagé, trois jours après les attentats de novembre, devant le Congrès réuni à Versailles. "Nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour des atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation ou un acte terroriste même s'il est né français", avait-il affirmé. Aujourd'hui, la déchéance de nationalité n'est autorisée que pour les binationaux ayant acquis la nationalité française.
Mais face aux nombreuses critiques de la majorité, et notamment celle de Jean-Christophe Cambadélis qui a affirmé début décembre, "ce n'est pas une idée de gauche", le gouvernement a choisi de faire marche arrière.
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