Non, la préfecture de police n'a pas alerté sur des menaces d'attentats ce week-end
Depuis vendredi, des messages évoquant des attaques imminentes circulent par textos ou sur Facebook. Attention : il s'agit de canulars.
Depuis les attentats du 13 novembre, des textos anxiogènes réapparaissent parfois à la faveur du stress ambiant. Depuis vendredi 11 mars, de nouveaux messages, faisant état de menaces d'attaques terroristes prévues dans le week-end du 12 et 13 mars, circulent via les téléphones ou sur Facebook.
L'un des messages déconseille vivement de se rendre dans les centres commerciaux et s'inquiète d'une "menace imminente sur tout le territoire français", à Paris comme en province. L'autre évoque des menaces dans le 9e, le 10e, le 11e et le 18e arrondissements de Paris. Tous deux disent émaner d'une source sûre, parfois même de la police.
Des canulars démentis par la police
Il n'en a pas fallu plus pour enflammer les internautes, beaucoup s'inquiétant de ces messages et le relayant auprès de leurs proches.
@TournierJulien bh Y a quelqu'un qui a reçu un SMS d'un pote flic disant fort risque d'attentat ce soir dans le 10eme et 11e, apre c ce week
— M-16 ⚡️ (@JeMenBlcouy) March 11, 2016
Pourtant, la prudence est de mise. Ces messages sont des canulars, à l'instar de ceux qui avaient circulé peu de temps après les attaques de novembre. Selon Le Monde, "il n'y a aucune menace imminente" signalée par les autorités. De son côté, le Huffington Post a contacté la préfecture de police de Paris qui dément être à l'origine des messages et rappelle ne jamais communiquer ses informations de cette manière.
Sur Twitter, la préfecture rappelle d'ailleurs aux internautes de ne pas relayer les rumeurs et de consulter les sites officiels pour tout renseignement.
Ne propagez pas les rumeurs, pour tout renseignement consultez les sites officiels
— Préfecture de police (@prefpolice) March 12, 2016
A l'origine, l'arrestation de quatre jeunes femmes ?
Comment ces faux messages se sont-ils répandus comme une traînée de poudre ? Selon Le Monde, ils pourraientt trouver leur "origine dans l'interpellation cette semaine de quatre jeunes femmes, dont deux mineures de 14 et 15 ans". Ces dernières ont évoqué un projet d'attentat inspiré de ceux du 13 novembre sur Facebook.
D'après le parquet de Paris, il semblait s'agir d'"un projet intellectuel : aucune arme, ni substance de nature explosive n'ont été découvertes". Les deux mineures ont été mises en examen vendredi soir et la préfecture a renforcé la sécurité autour des lieux des attaques, "selon des procédures désormais très classiques", indique Le Monde.
D'après le quotidien, "ces informations ayant circulé sous forme de télégramme au sein de plusieurs administrations policières, notamment à Paris, il est possible qu’elles se soient répercutées, très déformées, via ces SMS".
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