Procès des attentats du 13-Novembre : le défi des avocats de la défense
Tout accusé a le droit d'être défendu mais il n'est pas toujours simple d'être l'avocat de la défense dans un procès pour terrorisme. Ceux qui ont accepté de le faire pour le procès des attentats du 13-Novembre, qui a commencé le 8 septembre, reconnaissent avoir des états d'âme.
Une trentaine d'avocats ont choisi de défendre les accusés suspectés des attentats du 13-Novembre, confrontés, dès le premier jour, à la douleur des victimes. "Quand on entre dans cette enceinte, on l'a en pleine figure", témoigne une avocate. "L'émotion va s'exprimer dans ce procès, l'important c'est qu'elle n'emporte pas tout", ajoute Me Christian Saint-Palais.
"Il faut que la justice soit implacable"
Christian Saint-Palais est l'avocat de l'un des hommes soupçonnés de faire partie de la cellule belge et qui se dit innocent. Avant d'accepter de le défendre, il s'est fixé une limite. "Je n'aurais pas su défendre un homme en légitimant les attentats qui ont existé", explique-t-il. Pour Me Negar Haeri, qui défend un ami de Salah Abdeslam, le respect du droit est primordial : "il faut absolument distinguer le drame que vivent les victimes (...) et dans ce décor terrible, il faut quand même que la justice soit implacable", estime l'avocate. En mai prochain, ces avocats auront la parole en dernier et devront trouver les mots pour convaincre face à l'accusation.
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