Procès du 13-Novembre : aider les victimes à surmonter l'épreuve du témoignage à la barre
Les victimes des attentats du 13 novembre 2015 se succèdent à la barre au procès depuis mardi 28 septembre. Une épreuve pour les victimes qui témoignent. Comment s'y sont-ils préparés ?
Jeudi 30 septembre, Yann sera seul à la barre. Il devra parler de son 13 novembre 2015 au restaurant Le Petit Cambodge, pris pour cible. Pour préparer ce témoignage, Yann, blessé lors des attaques, est accompagné par deux victimes de terrorisme déjà passées par l'épreuve du procès : Michel Catalano, otage des frères Kouachi dans son imprimerie, et Danièle Klein, qui a perdu son frère dans l'attentat à la bombe contre l'avion DC-10. L'Association française des victimes du terrorisme est à l'origine de ces rencontres. Elle accompagne une vingtaine de parties civiles dans ce moment tant redouté.
"Ça termine un chapitre"
"Ne te préoccupe pas de : 'Est-ce que j'ai écoulé mon temps, est-ce que j'ai le droit encore à un peu de temps ?', non. Prends-le, ce temps. Il est à toi", conseille Danièle Klein. "Le président va être bienveillant, il n'y a pas de question piège", abonde Michel Catalano. Yann avoue quant à lui avoir "du stress par rapport à ce témoignage". "Je suis impatient que ça passe, de témoigner et de passer à autre chose", ajoute le rescapé.
Le témoignage à la barre est le plus souvent éprouvant pour les victimes. L'année dernière, Michel Catalano l'a vécu lors du procès des attentats de Charlie Hebdo. "Je voulais donner l'image de quelqu'un de fort, qui s'en sort, qui va de l'avant, confie-t-il. Et puis finalement, j'ai terminé en pleurs, accroché à la barre, ça a été un moment très difficile et très douloureux. En tout cas, ça termine un chapitre et ça nous permet d'avancer."
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