Attentat, les victimes face aux stigmates
Les Hôpitaux de Paris ont mis au point un protocole pour permettre aux victimes d’attentat de se reconstruire après le traumatisme.
Une pilule et une feuille de papier. Ce sont les deux armes que brandissent les Hôpitaux de Paris pour mettre à terre les cauchemars et autres symptômes de stress post-traumatique, qui touchent les victimes d’attentats. Une fois la pilule de propranolol avalée, le patient doit coucher ses souvenirs sur une feuille avant de les lire à voix haute devant un médecin.
Diminuer l’intensité du souvenir
La feuille tremblante, Lou se lance. "J’entends des crépitements très forts, une boule me saisit dans le ventre. Je vais mourir sur ce sol dégueulasse. Je dois protéger mon cœur et ma tête…" Les mots sont durs, l’émotion palpable, la séance bouleversante. Revivre la scène par la lecture, lors de six séances d’une heure, c’est ce qui est proposé aux victimes. Avec un objectif : faire perdre de son intensité au souvenir.
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