: Vidéo Gérard Collomb n'exclut pas d'interdire le concert de Médine au Bataclan
Le ministre de l'Intérieur a été interrogé à l'Assemblée au sujet de la programmation du rappeur Médine en octobre prochain dans cette salle de concert parisienne où 90 personnes avaient péri lors d'un attentat islamiste en novembre 2015.
Le gouvernement pourrait interdire le concert du rappeur Médine, prévu à l'automne au Bataclan, s'il y a un risque de trouble à l'ordre public, a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur.
Nous ne sommes pas maîtres de la programmation du Bataclan mais, comme vous le savez, tout ce qui peut amener un trouble à l'ordre public peut, dans les limites de la loi, pouvoir trouver une interdiction.
Gérard Collomb, ministre de l'Intérieurà l'Assemblée nationale
"Nous verrons d'ici le mois d'octobre mais nous saurons toujours, avec le Premier ministre, avec le gouvernement, prendre nos responsabilités", a déclaré Gérard Collomb lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Rappeur @Medinrecords au Bataclan : "Nous ne sommes pas maîtres de la programmation du @bataclan_, mais tout ce qui peut amener un trouble à l’ordre public peut pouvoir trouver une interdiction. Nous verrons d’ici le mois d’octobre", répond @gerardcollomb.#QAG #DirectAN pic.twitter.com/729Yzx3iiZ
— LCP (@LCP) 13 juin 2018
Depuis dimanche, la droite et l'extrême droite dénoncent la tenue de concert du rappeur les 19 et 20 octobre prochains dans la salle où ont péri 90 personnes le 13 novembre 2015. Les dirigeants du Rassemblement national Marine Le Pen et des Républicains Laurent Wauquiez, entre autres, pointent une atteinte à la mémoire des victimes et réclamant une déprogrammation, reprochant à Médine sa proximité avec les milieux islamistes. Certains membres de familles de victimes de l'attentat ont également exprimé leur réprobation face à la venue du rappeur dans la salle.
Philippe avait invoqué la "liberté d'expression"
Jusqu'à présent, le gouvernement s'est contenté d'opposer la règle de droit à ces appels, comme l'a fait lundi dernier son porte-parole, Benjamin Griveaux. De son côté, le Premier ministre avait invoqué la "liberté d'expression" pour expliquer que le gouvernement n'interviendrait pas.
Dans un texte diffusé via Twitter, Médine a renouvelé ses "condamnations passées à l'égard des abjects attentats du 13 novembre 2015 et de toutes les attaques terroristes" et fait part de son engagement contre "toutes formes de radicalisme". Il accuse l'extrême droite de tenter "d'instrumentaliser la douleur des victimes et de leur famille", de vouloir "dicter la programmation de nos salles de concert" et "plus généralement limiter notre liberté d'expression."
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