Mort du gendarme Arnaud Beltrame : "Il est mort pour nous", témoigne une habitante de Carcassonne, sous le choc
À Carcassonne, des anonymes viennent saluer samedi la mémoire de l'officier, décédé des suites de ses blessures. Le lieutenant-colonel s'était substitué à une otage lors des attaques la veille dans l'Aude.
Les hommages officiels et les marques de respect des anonymes se multiplient samedi 24 mars, après l'annonce de la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. L'officier de 44 ans, qui a succombé à ses blessures, s'était proposé à la place d'une otage lors des attaques menées dans l'Aude par Radouane Lakdim hier, à Carcassonne et à Trèbes.
DIRECT. Suivez l'évolution de l'enquête sur les attaques terroristes dans l'Aude
Au groupement de gendarmerie de l'Aude, où les drapeaux sont en berne, des habitantsde Carcassonne viennent, samedi, saluer la mémoire du gendarme. L'une des premières à s'être déplacée, Anne-Marie, s'est dite choquée par le décès du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, qu'elle a appris au réveil. Elle est venue déposer des fleurs devant la gendarmerie. "C'était important, parce qu'il est mort pour nous", a-t-elle déclaré.
Cette habitante de Carcassonne dit avoir voulu s'associer à sa façon aux hommages, faire quelque chose pour l'officier de gendarmerie, sa famille et ses collègues. "On le remercie pour ce qu'il a fait. On remercie aussi tous ses collègues", déclare-t-elle.
Il y en a assez de voir mourir nos soldats, nos civils. Stop !
Anne-Marie, habitante de Carcassonneà franceinfo
Dans la matinée, le défilé des habitants se poursuivait et prenait de l'ampleur.
Beaucoup de tristesse et de colère devant le groupement de gendarmerie de l'Aude à #Carcassonne les habitants saluent l'acte de bravoure du lieutenant-colonel Beltrame #franceinfo #Trebes pic.twitter.com/yRmzq4lNfF
— B.Illy (@BenjaminIlly) 24 mars 2018
Comme à Carcassonne, tous les drapeaux et les étendards de la gendarmerie vont être mis en berne aujourd'hui, a annoncé Richard Lizurey, le directeur général de la gendarmerie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.