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Attentat à Nice : "On n'est pas formés au spectacle de la mort", déclare le patron des policiers municipaux qui sont intervenus

Au lendemain de l'attaque de la basilique Notre-Dame de Nice, les douze policiers municipaux qui sont intervenus et qui ont neutralisé l'assaillant ont repris le travail mais beaucoup sont toujours sous le choc.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des policiers municipaux bloquent l'accès aux abords de la basilique Notre-Dame de Nice, le 29 octobre 2020. (VALERY HACHE / AFP)

"Ils ont pris la mesure de ce qui s'est passé", explique sur franceinfo vendredi 30 octobre le patron des policiers municipaux de Nice Richard Gianotti, au lendemain de leur intervention pour neutraliser le terroriste de l'attaque de la basilique Notre-Dame de Nice. Richard Gianotti décrit : "Une situation de crime flagrant, d'attentat, le périple meurtrier de l'assaillant, armé d'un couteau, déterminer à tuer des gens, et à poursuivre son périple meurtrier, puisqu'il avait déjà fait trois victimes."

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Richard Gianotti rappelle les conditions d'intervention difficiles : "Une situation topographique exiguë, un couloir, quelqu'un qui vous fonce dessus en criant 'Allahou Akbar', armé d'un couteau. La riposte a été proportionnelle, simultanée. On fait usage de son arme à feu et on neutralise l'auteur en le blessant de plusieurs balles." Mais il le rappelle : les policiers municipaux "ne sont pas formés au spectacle de la mort. Techniquement, ils ont réagi en professionnels."

Passé le temps de l'action vient le temps de l'émotion et chacun réagit comme il l'entend

Richard Gianotti

à franceinfo

"Mes collègues sont forcément affectés parce que nonobstant cette situation dramatique de vision d'honneur, il y a aussi le fait que vous tirez sur quelqu'un", ajoute Richard Gianotti. Ces douze femmes et hommes qui sont intervenus sont aujourd'hui accompagnés par des psychologues.

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