Attentat déjoué : un couac de communication ?
En divulguant l'information mercredi 15 juillet, François Hollande a pris de court les autorités policières et judiciaires. La droite tacle le président français.
Hier, mercredi 15 juillet, en visite à Marseille (Bouches-du-Rhône) avec le président mexicain, François Hollande a divulgué l'information de l'arrestation de plusieurs individus qui préparaient un attentat en France. Le chef de l’État a pris de court les autorités policières, judiciaires, mais aussi son gouvernement.
En catastrophe, Bernard Cazeneuve s'est exprimé en fin de soirée. Cette communication précipitée est malgré tout tombée à pic : au même moment, l'Europe approuvait un projet controversé porté par la France, à savoir le PNR, un vaste fichier de données personnelles des passagers aériens pour lutter contre le terrorisme.
Cinq autres projets déjà déjoués cette année
À droite, on dénonce une manoeuvre d'appropriation. "C'est au parquet de communiquer et c'est à l'exécutif d'agir. Ne confondons pas action, lutte contre le terrorisme et communication", confie à France 3 le député Les Républicains Éric Ciotti.
Frédéric Péchenard, ancien directeur de la police nationale et désormais directeur général Les Républicains, estime qu'"il faut laisser le temps de l'enquête aux services de police".
Depuis le début de l'année, au moins cinq autres projets d'attentats ont été contrecarrés.
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