Attentat du quartier de l'Opéra en 2018 : le profil de l'accusé entre en résonance avec celui de l'assaillant d'Arras
Abdoul-Hakim Anaiev sera seul dans le box des accusés. Ce Français d'origine tchtéchène d'une vingtaine d'années est jugé à partir du mercredi 25 octobre, dans le cadre du procès de l'attentat du quartier de l'Opéra, qui avait fait un mort et dix blessés en mai 2018 à Paris. Il est soupçonné d'avoir "conditionné" son meilleur ami, Khamzat Azimov, l'assaillant abattu ensuite par la police après une folie meurtrière de six minutes. Le profil de l'accusé est d'autant plus dans l'actualité qu'il rentre en résonance avec celui de l'assaillant d'Arras.
Plusieurs points communs entre l'accusé et l'assaillant de la tuerie d'Arras
Comme l'assaillant d'Arras, Abdoul-Hakim Anaiev a une vingtaine d'années et est originaire du Caucase. Il s'est radicalisé lorsqu'il était au lycée et était connu des services de renseignement. De quoi nécessairement attirer l'attention, moins de deux semaines après l'attentat terroriste dans un lycée d'Arras, le vendredi 13 octobre. L'enjeu du procès, qui s'ouvre ce mercredi, sera de raviver la mémoire de cet attentat oublié.
Le samedi 12 mai 2018, Khamzat Azimov tue l'employé d'une librairie et s'en prend à une dizaine de passants au hasard, armé d'un couteau de cuisine, dans la rue Monsigny (2e arrondissement). Peu de temps après les faits, l'organisation État islamique revendique l'attentat et publie une vidéo d'allégeance de l'assaillant. Pour les juges antiterroristes, c'est "l'aboutissement d'un long cheminement au contact de sympathisants de Daesh". Ces mêmes juges estiment que Khamzat Azimov a été conditionné par son meilleur ami, Abdoul-Hakim Azimov. Son rôle a été central, même s'ils ne le considèrent pas comme un complice.
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