Assassinat de Samuel Paty : l'élève ayant accusé le professeur d'islamophobie a reconnu avoir menti
L'adolescent qui avait accusé Samuel Paty d'islamophobie a reconnu avoir menti. Elle avait expliqué à son père que le professeur l'avait exclue de son cours pour montrer les caricatures de Charlie Hebdo. Mais en réalité, l'élève était absente ce jour-là.
L'élève qui avait accusé Samuel Paty d'islamophobie a reconnu avoir menti : elle n'était pas présente dans la salle de classe le jour où le professeur assassiné avait montré les caricatures du prophète Mahomet. Face aux enquêteurs, la collégienne de 13 ans a déclaré : "Oui, j'ai menti, je n'ai pas vu les caricatures... Si je n'en avais pas parlé à mon père, il n'aurait pas fait cette vidéo et Anzorov ne l'aurait pas contacté et commis ce drame". Elle a été mise en examen pour dénonciation calomnieuse et placée sous contrôle judiciaire.
Enfermée dans son mensonge
À ce moment-là, elle venait d'être exclue deux jours du collège. Sa sœur jumelle, quant à elle, est une excellente élève. Alors, elle ment : d'abord à son père, qui en a fait, par la suite, le récit sur internet. Il a ainsi donné le nom du professeur, cité son collège et l'a accusé d'islamophobie. "Je ne voulais pas décevoir mon père qui me compare toujours à ma jumelle bien plus assidue à l'école", a expliqué la jeune fille. Selon son avocat, Me Mbeko Tabula, elle s'est ensuite enfermée dans son mensonge. Selon les parents de Samuel Paty, les déclarations de la collégienne sont tardives, mais indispensables. "Elles ont déjà un mérite, et non des moindres, c'est de rétablir la mémoire et l'honneur de Samuel Paty. Il n'a jamais désigné des élèves musulmans, ne leur a jamais demandé de sortir ou de lever la main", affirme Me Virginie Le Roy, avocate de la famille du professeur tué.
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