Attaque dans le Thalys : un journaliste belge prend le train avec une arme factice, sans se faire contrôler
Le quotidien "La dernière heure" a voulu tester le renforcement de la sécurité annoncé après l'attaque par les autorités belges et françaises.
"Le TGV est toujours une passoire !" Quelques jours après l'attaque manquée contre le Thalys, un journaliste du quotidien belge La dernière heure a pris le train entre Bruxelles (Belgique) et Lille avec une arme factice et un couteau de 20 cm. Objectif : vérifier si les mesures de sécurité ont été renforcées depuis l'attaque, comme l'ont annoncé les gouvernements belge et français.
Vêtu d'un sweat à capuche noir, d'une casquette et de lunettes de soleil, ce reporter a fait le trajet aller-retour entre les deux villes avec un sac à dos d'où dépassait le faux fusil. Métro, escalators, gare, train... Personne ne s'est soucié de ce drôle de passager, qui va jusqu'à laisser traîner son sac sur un siège pour se rendre à la voiture-bar.
"La sécurité commence dans le regard de chacun"
Un résultat qui choque le journal belge. "Est-il responsable qu’aucun citoyen n’ait décelé une once d’attitude louche ? La sécurité commence dans le regard, responsable et pas malsain, de chacun, estime La Dernière Heure. Quant aux contrôles renforcés promis par le gouvernement, on imagine qu’ils sont restés bloqués en gare..." Pour le quotidien, "introduire des armes dans un TGV est un jeu d'enfant".
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