Attentat empêché du Thalys : "Je suis un peu nerveux", confie l'un des "héros" du train avant la reconstitution de l'attaque
Mark Moogalian, l'un des deux premiers passagers à s'être opposé à Ayoub El-Khazzani lors de son attaque dans le Thalys Amsterdam-Paris, en août 2015, a accordé une interview exclusive à franceinfo avant la reconstitution, prévue ce mercredi, en présence du jihadiste.
"Cela me fait drôle, je suis un peu nerveux", confie mercredi 18 septembre Mark Moogalian, l'un des deux premiers passagers à s'être opposé à Ayoub El-Khazzani lors de son attaque dans le Thalys Amsterdam-Paris, en août 2015. Mark Moogalian, le professeur franco-américain, blessé par la seule balle tirée lors de cette attaque, a accordé une interview exclusive à franceinfo avant la reconstitution, prévue mercredi après-midi en présence du jihadiste.
"Je m'inquiète surtout pour mon épouse"
"Ayoub El-Khazzani sera présent et c'est cela qui change, je m'inquiète surtout pour mon épouse et les séquelles psychologiques éventuelles qu'elle pourrait avoir parce qu'elle est très sensible", explique Mark Moogalian. "Moi, j'en ai aussi sûrement mais j'essaie de voir les choses de la façon la plus positive possible et de me focaliser sur le fait qu'on a tous survécu."
La seule chose que cela pourrait m'apporter c'est d'avoir plus de détails sur ce qu'il s'est passé, pas forcément de la bouche d'Ayoub El-Khazzani mais plutôt avec les autres qui seront là.
Mark Moogalianà franceinfo
Mark Moogalian trouve "dommage" le fait que toutes les personnes qui sont intervenues pour arrêter le jihadiste ne soient pas présentes lors de cette reconstitution. "Nous avons tenté à plusieurs reprises de tout reconstituer mais ça a toujours été difficile parce qu'on a tous un trou de mémoire à l'instant critique. Donc, peut-être qu'aujourd'hui, cela va se débloquer un peu."
"Je me souviens de tout ce qui s'est passé avant de m'emparer de l'AK-47, de tout ce qu'il s'est passé après puis j'ai un trou de mémoire pendant plusieurs secondes, c'est flou dans ma tête", regrette-il. "J'aimerais clarifier tout cela, mais on pense qu'on aura toujours ces trous de mémoire, on ne saura jamais vraiment comment cela s'est passé."
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