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"Nous voulons en faire un lieu de vie" : le musée-mémorial du terrorisme se façonne

Le musée-mémorial des sociétés face au terrorisme devrait ouvrir ses portes en région parisienne d'ici 2027. Il ne portera pas sur un seul attentat mais sur tous ceux commis depuis l'attaque du Drugstore Publicis en 1974

Article rédigé par Jérôme Jadot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Emmanuel Macron assiste à la cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme au monument des Invalides à Paris, le 11 mars 2021. (THIBAULT CAMUS / AFP)

Emmanuel Macron a présidé, jeudi 11 mars, une cérémonie en hommage aux victimes du terrorisme. Cet événement survient dans le cadre de la Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, qui a été instaurée en France par le décret du 7 novembre 2019.

Le 19 septembre 2018, le chef de l'Etat avait souhaité la création d'un musée-mémorial du terrorisme. Un projet qui se façonne depuis. Contrairement aux musées-mémoriaux existant à l'étranger, celui en gestation en France ne portera pas sur un seul attentat mais sur tous ceux commis depuis l'attaque du Drugstore Publicis en 1974. Il y sera question d'attentats anarchistes, nationalistes, tiers-mondistes, et aussi jihadistes. "Comment la société française et d'autres sociétés ont réagi, se sont transformées à cause du terrorisme ? Comment ont-elles fait face ? Nous parlons de quelque chose qui est lié à la mort et nous voulons en faire un lieu de vie", explique l'historien Henry Rousso qui pilote le projet.

"Parler des terroristes mais sans les glorifier"

Une place importante sera accordée aux victimes. Leurs noms seront probablement inscrits. Les secouristes seront aussi mis en avant. L'idée : faire de ce musée à la fois un lieu de reconnaissance où l'on rend hommage et un lieu de connaissance avec le soucis de la transmission notamment envers les scolaires. Les terroristes ne devront pas être occultés précise Françoise Rudetzki, fondatrice de SOS attentat associée au projet. "Parler des terroristes mais sans les glorifier, assure-t-elle. Les nazis, on les connaît, on ne les as pas shuntés, mais à aucun moment ils n'ont été glorifiés dans les musées."

Espaces de recueillement, d'exposition, de réunion : Henry Rousso table sur un site d'environ 4 000 m² dans Paris ou dans le Grand Paris. Il espère avoir la réponse d'ici la fin de l'année. Le musée-mémorial, lui, pourrait ouvrir ses portes d'ici 2027. 

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