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Philippines : le chef du groupe Etat islamique en Asie du Sud-Est a été tué

Isnilon Hapilon figurait sur la liste américaine des "terroristes les plus recherchés" au monde. L'armée philippine a annoncé l'avoir tué, lundi, dans le sud du pays.

Article rédigé par franceinfo
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Photo tirée d'une vidéo fournie par l'armée philippine, le 18 juin 2017. Elle montre le chef islamiste Isnilon Hapilon au centre et en arrière plan, dans un endroit non précisé. (HANDOUT / PHILIPPINE ARMY)

Washington l'avait placé sur la liste des "terroristes les plus recherchés" au monde, au point de mettre sa tête à prix pour cinq millions de dollars. Isnilon Hapilon, le chef du groupe Etat islamique en Asie du Sud-Est, est mort. Le ministre philippin de la Défense a annoncé qu'il avait été tué, lundi 16 octobre, à Marawi. Cette ville du sud du pays, tombée en partie aux mains des jihadistes en mai dernier, est le théâtre de combats entre armée philippine et jihadistes, dans lesquels des centaines de personnes ont perdu la vie. 

Isnilon Hapilon, 51 ans, était considéré comme "l'émir" de l'Etat islamique dans la région, son groupe ayant prêté allégeance à l'organisation jihadiste. Il était un personnage clé du groupe Abou Sayyaf, une ramification extrémiste de l'insurrection séparatiste musulmane qui a fait des milliers de morts dans le sud des Philippines, pays dont la population est en très grande majorité catholique.

"Un revers significatif pour l'EI"

Dans ces combats, l'armée philippine a également tué Omar Maute, autre important chef jihadiste. Leurs corps vont maintenant faire l'objet de tests ADN. "Ce développement signifie que l'incident Marawi est quasiment terminé. Nous pourrions annoncer la fin des hostilités dans un ou deux jours", a précisé le ministre. 

Sa mort constitue "un revers significatif et symbolique pour des groupes liés à l'EI à Mindanao ainsi que pour le commandement de l'EI en Syrie", estime Kumar Ramakrishna, un expert en terrorisme à Singapour. Cela ne signifie pas pour autant, loin de là, la fin de l'EI dans le sud des Philippines et en Asie du Sud-Est, prévient-il. "Le fait que le siège de Marawi touche à sa fin ne signifie pas que la menace a disparu. Les militants liés à l'EI vont se regrouper et faire profil bas pendant un moment, le temps de reconstituer leurs forces."

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