Assassinat du père Hamel : le diocèse de Rouen veut se constituer partie civile
"Je considère que l'Eglise est victime", a expliqué l'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun.
"Je considère que l'Eglise est victime". Près de deux ans après l'assassinat du père Jacques Hamel par deux jihadistes en juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), l'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, a révélé avoir demandé de se constituer partie civile au nom de son diocèse. "Il n'y a pas dans ma tête de recherche de coupable et encore moins de vengeance, mais plutôt une volonté de comprendre ce qui s'est véritablement passé", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse, vendredi 18 mai.
"Je l'ai fait en mon nom personnel comme représentant moral de la religion catholique et aussi en tant que président de l'association cultuelle du diocèse de Rouen", a encore expliqué Dominique Lebrun. Selon le prélat, le parquet serait assez réticent à cette possibilité : "Cela porte sur des questions de droit, sur ma qualification, cela touche à ma qualité de proche de la victime". La juge d'instruction Emmanuelle Robinson sera chargée de trancher.
Des éléments pour le dossier de béatification
Présent à ses côtés, le prêtre en charge du dossier de béatification, le père Paul Vigouroux, a estimé que la constitution de partie civile pourrait "permettre de savoir si vraiment, c'est par haine de l'Eglise que l'assassinat a été commis. C'est un élément important pour la détermination de la qualité de martyr", élément clé afin de permettre une béatification.
Les assassins, qui se réclamaient de l'organisation État islamique, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, tous deux fichés S, avaient été tués par les forces de l'ordre à leur sortie de l'église.
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