Les musulmans de Saint-Etienne-du-Rouvray refusent d'inhumer Adel Kermiche
C'est à la mairie que revient la décision finale de délivrer ou non un permis d'inhumer pour le corps de l'un des deux terroristes qui ont tué un prètre de la commune.
"On ne va pas salir l'islam avec cette personne". Le responsable de la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) a indiqué, vendredi 29 juillet, que l'association culturelle musulmane de la commune ne participerait pas à l'enterrement d'Adel Kermiche. Le jeune homme de 19 ans, qui résidait dans la commune, est l'un des deux terroristes qui ont tué à l'arme blanche le prètre Jacques Hamel dans une église, mardi.
"Nous ne participerons ni à la toilette mortuaire, ni à l'inhumation", dans l'hypothèse où elle serait réclamée par la famille, a poursuivi Mohammed Karabila, président de l'association culturelle musulmane stéphanaise. Adel Kermiche pourrait être enterré dans un des deux carrés musulmans que compte la ville. C'est la mairie qui doit décider de délivrer ou non un permis d'inhumer.
"Ce qu'a fait ce jeune, c'est immonde, il ne fait plus partie de la communauté", a expliqué un fidèle à l'AFP, vendredi, trouvant "normal" que la mosquée ne veuille pas s'occuper de l'enterrement.
Le père Hamel ne sera pas enterré en Seine-Maritime
Quant à la victime de l'attentat, le père Jacques Hamel, dont les obsèques seront célébrés mardi à Rouen, il ne sera pas enterré à Saint-Etienne-du-Rouvray, ont indiqué vendredi les Pompes funèbres de Normandie. Le choix revient à la famille, et celle du père Hamel réside dans le Nord, même si lui-même a toujours exercé en Seine-Maritime.
Une nouvelle qui décevra sans doute les habitants qui auraient voulu lui rendre hommage. "Jacques Hamel était un Stéphanais dans son coeur et dans sa tête, il serait juste et légitime qu'il soit enterré ici", avait estimé jeudi le premier adjoint de la ville.
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