Saint-Etienne-du-Rouvray : ouverture du procès en béatification du père Hamel
Ce prêtre catholique a été égorgé en juillet 2016 par deux jihadistes dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime).
Le procès en béatification du père Jacques Hamel, prêtre catholique égorgé en juillet 2016 par deux jihadistes dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), près de Rouen, est officiellement ouvert, a annoncé le diocèse dans un communiqué publié jeudi 13 avril. Le pape François avait exceptionnellement accepté, à l'automne, de raccourcir le délai avant l'ouverture de ce procès en béatification, habituellement fixé à cinq ans.
"S'il aboutit positivement, le martyre du père Jacques Hamel sera alors officiellement reconnu selon le critère de l'Eglise catholique" pour "avoir subi la mort pour sa foi en Jésus-Christ", écrit le diocèse de Rouen. Le défunt recevra alors le titre de bienheureux.
Des témoignages de ceux qui ont côtoyé le prêtre
Le procès, confié au père Paul Vigouroux en tant que postulateur, est entré dans sa première phase, à savoir l'enquête diocésaine. Elle sera suivie d'une seconde étape : l'examen de la cause à Rome. "Les fidèles sont appelés à témoigner spontanément" mais "beaucoup n'ont pas attendu pour écrire à l'archevêque", souligne le diocèse de Rouen.
Les témoins directs de sa mort et tous ceux qui l'ont côtoyé seront convoqués. Parallèlement, les écrits du prêtre (sermons, éditoriaux du bulletin paroissial...) seront examinés par des théologiens. Le procès en béatification prendra "des mois, voire des années", avait prévenu Mgr Lebrun, l'archêque de Rouen, à l'automne.
Besoin d'un miracle pour être canonisé
Jacques Hamel, un prêtre unanimement apprécié pour sa simplicité, a été assassiné le 26 juillet à l'église Saint-Etienne de Saint-Etienne-du-Rouvray, alors qu'il terminait de célébrer une messe matinale en petit comité. Deux jihadistes de 19 ans, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, avaient pris en otages cinq personnes et égorgé le prêtre avant d'être abattus par la police.
La probable reconnaissance du décès du père Hamel en martyr ("mort en haine de la foi") le dispenserait d'obtenir un miracle pour être reconnu "bienheureux". Il lui en faudrait cependant un pour qu'il soit éventuellement canonisé - donc déclaré "saint" - par la suite.
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