Islam : une trentaine de religieux et d'intellectuels entame une "marche des musulmans contre le terrorisme"
Samedi, une trentaine de personnes ont entamé une marche des musulmans contre le terrorisme. Jusqu'au 14 juillet, ils vont visiter la plupart des lieux touchés par des attentats.
Samedi 8 juillet, une trentaine de musulmans ont lancé une marche contre le terrorisme. Ils sont partis en bus des Champs-Élysées à Paris, pour se rendre sur les lieux touchés par des attentats à travers toute l'Europe. Berlin, Nice, Saint-Étienne-du-Rouvray... ce tour d'Europe s'achèvera le 14 juillet devant le mur de la Paix à Paris. Cette initiative a été lancée par l'imam de Drancy, Hassan Chalghoumi, et l'écrivain Marek Halter. L'objectif est de favoriser le dialogue interreligieux.
Parmi les musulmans qui participent à cette marche, des intellectuels, des universitaires et des imams. Tous montent dans le même bus blanc pour porter leur message. Certains viennent de loin, comme Mohamed Sadiq, imam aux Pays-Bas. "On va parcourir 4 000 kilomètres pour dire au monde 'N'ayez pas peur de l'islam, soyez ouverts et vous verrez que nous ne sommes pas des terroristes'."
Envoyer un message de paix aux autres religions
Pour faire passer ce message, tout une équipe de communicants fait en sorte de mettre en avant l'opération auprès des journalistes. Pour Bouna Djakabi, imam d'Epinay-sur-Seine, une telle opération était nécessaire. "On aurait dû le faire plus tôt", ajoute-t-il. Il veut que les musulmans affichent leur volonté à l'opinion nationale et internationale.
Ils ont fait tellement de victimes que maintenant on ne peut plus s'asseoir les bras croisés
Bouna Djakabi, imam d'Épinay-sur-Seineà franceinfo
Le Conseil français du culte musulman n'a pas souhaité participer à l'événement. L'institution dénonce régulièrement la légitimité de l'imam de Drancy, trop porté selon elle sur les coups médiatiques. D'après Kamel Omrane, imam et professeur à l'université de Tunis, peu importe les divisions. L'essentiel est d'envoyer un message symbolique au monde. "Ceux qui refusent ont le droit, justifie-t-il. Si on veut faire passer notre message, on doit le faire à traveres le symbolique et le symbolique est ancré dans l'esprit des gens."
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