: Vidéo Saint-Etienne-du-Rouvray : "Est-ce que nous croyons à un dieu de mort ou à un dieu de vie ?" interroge André Vingt-Trois
Après l'entrevue entre François Hollande et les représentants des cultes de France, l'archevêque de Paris a voulu interpeller les croyants sur le sens de la foi.
Au lendemain de l'attaque perpétrée contre une église et un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), les représentants des cultes ont demandé, mercredi 27 juillet, à François Hollande que les lieux de culte fassent "l'objet d'une plus grande attention" de la part des autorités en matière de sécurité. Après cette entrevue à l'Elysée, réunissant les Eglises catholique, orthodoxe, protestante, ainsi que les représentants de l'islam, du judaïsme et du bouddhisme en France, plusieurs des porte-paroles présent se sont exprimés.
André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la conférence des évêques de France, s'est interrogé sur le sens qu'il faut donner à la foi : "L'instant de vérité que nous vivons, c'est de savoir à quel dieu nous croyons. Est-ce que nous croyons à un dieu de mort ou à un dieu de vie ? Est-ce que nous croyons que Dieu se réjouit de la mort des hommes et récompense ceux qui les tuent ? Ou est-ce que nous croyons en un dieu qui veut faire vivre l'homme et soutient ceux qui combattent pour la vie humaine ? C'est précisément sur ce choix de la culture du nihilisme que se construit toute la propagande qui aboutit au basculement d'un certain nombre de jeunes."
"Un acte que tous les musulmans réprouvent"
Aux côtés d'André Vingt-Trois, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a tenu à "exprimer au nom des musulmans de France le deuil profond qu'ils ressentent et la sidération psychologique qu'ils ressentent devant l'annonce de ce sacrilège blasphématoire contraire à tout l'enseignement de notre religion". "Il s'agit là d'un fait hors islam, d'un fait que tous les musulmans de France réprouvent, rejettent de la manière la plus formelle, en présentant à [la communauté catholique] toutes nos condoléances, toute notre compassion, toute notre fraternité en des moments aussi dramatiques pour l'unité de notre société, unité particulièrement visée par ces faits criminels", a-t-il poursuivi. Et Dalil Boubakeur : "Nous sommes tous solidaires."
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