Ultra-droite : la réalité de la menace terroriste
Les services de surveillance semblent très inquiets de la menace terroriste qui pèse en provenance de l'ultra-droite. L'analyse de Dominique Verdeilhan sur le plateau de France 2.
La menace terroriste de l'ultra-droite est un motif d'inquiétude pour les services de surveillance français, au lendemain de l'interpellation de dix personnes soupçonnées de préparer des actions violentes contre des musulmans. Y a-t-il eu des précédents ? Selon le journaliste Dominique Verdeilhan, "les actions se multiplient, mais avec une différence notable : avant, la justice était face à des loups solitaires. Le 14 juillet 2002, c'est un homme seul, Maxime Brunerie, qui tire sur le président de la République, rappelle-t-il. Aujourd'hui, les enquêteurs sont face à des groupes".
200 militants d'ultra-droite fichés S
En octobre dernier, un homme est suspecté d'avoir créé une milice rappelle également le journaliste. Ses cibles ? Des hommes politiques, comme Jean-Luc Mélenchon, le ministre Christophe Castaner, mais aussi la mosquée de Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Des groupes identifiés, mais que l'État peine à neutraliser selon Dominique Verdeilhan. "Depuis 1936, c'est une centaine de groupes qui a été dissous, depuis l'OAS en 1961 jusqu'aux jeunesses nationales révolutionnaires en 2013 après la mort de Clément Méric, le militant anti-fasciste. D'autres réapparaissent, mais sous un autre nom. On évalue aujourd'hui à 200 le nombre de fichés S pour des militants ultra-droite, et dix font l'objet d'une assignation à résidence", conclut le journaliste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.