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Tirs contre des agents de la BAC : "Sur la circonscription lyonnaise, on est encore en déficit de policiers", estime le maire Grégory Doucet

Le maire de Lyon réagit aux propos du ministre de l'Intérieur qui a déploré un manque de caméras dans certains quartiers, notamment celui où trois policiers de la Bac ont essuyé des tirs.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Grégory Doucet, le maire EELV de Lyon, le 5 novembre 2021. (JEFF PACHOUD / AFP)

"Ce sont d'abord des policiers dont on a besoin sur le terrain si on veut agir sur le trafic", assure sur franceinfo mardi 26 octobre Grégory Doucet, le maire EELV de Lyon. Il réagit aux propos du ministre de l'Intérieur, après les tirs qui ont visé trois policiers de la BAC à Lyon, lundi soir. Gérald Darmanin déplore que "dans certains quartiers où nous luttons contre les trafics de drogue, il n'y a pas de caméras de vidéo protection."

>> Lyon : ce que l'on sait des tirs qui ont visé des policiers dans le quartier de La Duchère

franceinfo : Est-ce un quartier connu pour le trafic de stupéfiants ?

C'est un quartier sur lequel on sait qu'il y a du trafic de stupéfiants. Il y avait eu en mars dernier des incidents qui nous avaient amenés à renforcer le dispositif de vidéosurveillance, mais aussi à accroître la présence policière, que cela soit police municipale ou police nationale, en augmentant la fréquence des patrouilles. On avait fait en sorte d'adapter notre dispositif global à la situation sur le point de deal auquel vous faites référence.

"Sur le quartier de la Duchère, il y a déjà 60 caméras installées."

Grégory Doucet, le maire EELV de Lyon

à franceinfo

On a déjà un maillage assez précis. Il y a une semaine, mes services m'avaient fait remonter l'information, comme quoi justement sur cette portion du territoire, il n'y avait pas de caméras d'installées, alors qu'un peu plus loin, on avait un trop-plein de caméras. Donc, on a pris la décision de les déplacer. La question n'est pas le nombre de caméras, mais leur disposition.

Hier soir, il n'y avait pas de caméras de surveillance à cet endroit où a eu lieu la fusillade, mais dans les jours à venir, après une décision que vous aviez prise avant, il y en aura ?

Tout à fait, cette décision, je l'ai prise pas plus tard que la semaine dernière. Ce sont d'abord des policiers dont on a besoin sur le terrain si on veut agir sur le trafic. J'ai demandé des effectifs supplémentaires au ministre de l'Intérieur il y a déjà plus d'un an, il me les a promis. Certains sont déjà arrivés, mais on en est à seulement une centaine sur les 300 qui doivent arriver. Sur la circonscription lyonnaise, on est encore en déficit de policiers, on le sait.

Quand le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin vous invite à sortir de l'idéologie, que répondez-vous ?

Il n'y a pas d'idéologie, je suis quelqu'un de très pragmatique. Quand je signe il y a une semaine l'ordre de déplacer des caméras de là où il y en a trop pour les mettre là où il n'y en a pas assez, où est-ce que vous voyez de l'idéologie ? Je fais en sorte que, au quotidien, la collaboration entre la police municipale, la police nationale et les services de la justice soit la plus efficace possible.

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