Trafic de stupéfiants dans le quartier Pissevin à Nîmes : quinze personnes, dont quatre mineurs, mises en examen
Après le coup de filet, le temps de la justice. Quinze personnes, dont quatre mineurs, ont été mises en examen vendredi 24 novembre après avoir été interpellées lors de la vaste opération contre un réseau de trafic de stupéfiants à Pissevin, un quartier de Nîmes gangrené par la vente de drogues et la violence, a annoncé dans un communiqué la procureure de Nîmes, Cécile Gensac.
Cette opération, lancée lundi à l'aube par près de 250 policiers, s'était soldée par l'interpellation de 22 personnes et des saisies de cannabis, de cocaïne et d'ecstasy, de milliers d'euros d'argent liquide, d'armes à feu et de quatre véhicules. Au terme de l'enquête préliminaire, 17 des 22 personnes interpellées depuis lundi ont été présentées vendredi aux magistrats instructeurs. "Il s'agit de personnes contre lesquelles les premiers éléments de l'enquête ont permis de rassembler des indices graves et concordants de participation à différents niveaux du réseau, de guetteur à revendeur, d'organisateur à bénéficiaire des fonds", a expliqué la procureure de Nîmes.
Aucun lien avec la mort de Fayed en août
"Les mises en examen portent distinctement, selon les personnes, sur les faits de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, détention d'arme et/ou blanchiment", a ajouté Cécile Gensac. Cinq personnes ont été placées en détention provisoire, une sous bracelet électronique et neuf sous contrôle judiciaire. Outre les 15 mises en examen, la procureure a annoncé le placement sous statut de témoin assisté de deux autres personnes interpellées. "L'enquête va désormais se poursuivre sous le contrôle du juge d'instruction qui pourra procéder à de nouvelles mises en examen", selon Cécile Gensac.
Mercredi, la procureure avait annoncé que le coup de filet avait permis la mise au jour d'un deuxième réseau de trafiquants. Trois personnes avaient été placées en garde à vue, dont deux sont à présent incarcérées "dans l'attente d'un jugement à venir prochainement", selon le parquet. Ces enquêtes n'ont pas de lien direct avec celle sur la mort à Pissevin d'un enfant de 10 ans, Fayed, mortellement blessé d'une balle perdue fin août, et celle d'un jeune homme de 18 ans tué sur un point de deal du quartier deux jours plus tard.
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