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Transport de fonds : aprĂšs l'interpellation du convoyeur, son entreprise ouvre une enquĂȘte interne

Selon l'avocate de la sociĂ©tĂ© Loomis, l'entreprise a ouvert une enquĂȘte interne pour mettre la lumiĂšre sur comment le convoyeur de fonds, interpellĂ© Ă  Amiens depuis, a rĂ©ussi Ă  prendre la fuite avec prĂšs de trois millions d'euros.

Article rédigé par franceinfo
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Un fourgon blindé attaqué sur la voie rapide Valenciennes à Maubeuge, en 2014. (illustration) (PHOTO PQR / VOIX DU NORD / SAMI BELLOUMI / MAXPPP)

Une enquĂȘte interne au sein de l’entreprise Loomis qui employait Adrien Derbez a Ă©tĂ© lancĂ©e. La sociĂ©tĂ© souhaite comprendre comment le jeune convoyeur de fonds de 27 ans a pris la fuite lundi 11 fĂ©vrier à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, avec prĂšs de trois millions d'euros de butin, selon l’avocate de la sociĂ©tĂ©, MaĂźtre Claudia Chemarin, contactĂ©e par franceinfo.

A-t-il eu des complices ?

Selon l'avocate, l'entreprise est "soulagĂ©e que l’interpellation soit intervenue aussi vite et sans heurt. Elle attend maintenant que l’enquĂȘte permette d’établir comment et avec la complicitĂ© de quelles personnes ce convoyeur a pu agir". L’enquĂȘte devra en effet dĂ©terminer notamment s’il y a eu des complicitĂ©s en interne et si c’est le cas "des sanctions seront prises", a-t-elle prĂ©cisĂ©.

"Le jeune convoyeur de fonds a laissĂ© ses deux collĂšgues et il est parti avec le camion", explique l'avocate de la sociĂ©tĂ© Loomis avant de le laisser un peu plus loin et de partir avec l'argent et une arme. Mais, pour elle, cette affaire n’est "pas du tout la mĂȘme chose" que l’affaire Toni Musulin, mĂȘme si "le parallĂšle a Ă©tĂ© fait tout de suite".

Cet autre convoyeur de fonds, Toni Musulin avait disparu Ă  Lyon avec son fourgon, en novembre 2009, transportant 11,5 millions d’euros. La majeure partie du butin, 9,1 millions d’euros, avait Ă©tĂ© retrouvĂ©e dans un box qu’il avait louĂ©. CondamnĂ©, il est sorti de prison en 2013. Dans cette affaire, il avait agi seul. "Manifestement ce n’est pas du tout la mĂȘme situation, puisque lĂ  on est semble-t-il sur une attaque organisĂ©e."

On est sur une attaque organisée avec des complicités et quelque chose de grande ampleur, avec des professionnels.

Claudia Chemarin, avocate de la société Loomis

Ă  franceinfo

Mais l'avocate prĂ©cise que c’est l’enquĂȘte qui "permettra de le dĂ©terminer" si le convoyeur avait plusieurs complices. Le jeune convoyeur a Ă©tĂ© interpellĂ© mardi aprĂšs-midi Ă  Amiens dans la Somme avec la quasi-totalitĂ© du butin. Une femme a Ă©galement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e lors de cette opĂ©ration. 

MaĂźtre Chemarin assure pourtant que les "procĂ©dures de sĂ©curitĂ© sont sans cesse revues, mais qu’il est toujours difficile de se protĂ©ger contre des attaques qui viennent de ses propres Ă©quipes". Loomis se constituera partie civile, pour avoir accĂšs Ă  certains Ă©lĂ©ments du dossier, en cas d’ouverture d’information judiciaire, lorsque la procĂ©dure le permettra. 

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