Treiber raconte sa cavale dans de nouvelles lettres
L’ancienne visiteuse de prison de Treiber, devenue sa petite amie, avait déjà reçu une première lettre une semaine après l’évasion. Le 1er octobre, nouvelle enveloppe. Et cette fois, trois lettres que la jeune femme a communiquées à l’hebdomadaire, "non pas dans l’idée de trahir celui qu’elle aime", mais parce qu’elle est "certaine que Jean-Pierre Treiber ne peut être l’individu frustre et brutal qui nous a été présenté", écrit Paris Match.
Le meurtrier présumé de Géraldine Giraud et Katia Lherbier explique à son amie – qu’il appelle "Hartzala (petit cœur, en alsacien) – avoir "vraiment lancé la machine" parce que "je ne veux pas que tu aies un jour à douter de moi". Treiber y décrit ses nouvelles conditions de vie : "ça fait quelques jours que j’ai changé de ‘prison’ (…) celle-ci est beaucoup plus vaste… Après toutes ces années, mes jambes ne m’ont pas oublié", écrit-il.
Avant que Match ne les publie, les lettres ont été transmises à la police judiciaire de Dijon et sont en cours d’exploitation, selon le procureur de la République d’Auxerre François Pérain. Car, si Treiber y évoque sa cavale et ses planques "dans les bois" , rien n’indique qu’il ne s’agit pas d’une manipulation.
En cavale depuis un mois, l’ancien garde-chasse, suspect numéro 1 dans l’affaire Giraud-Lherbier, reste totalement introuvable malgré la multiplication des recherches et leur extension à l’étranger. Jean-Pierre Treiber, 47 ans, s’est évadé de la maison d’arrêt d’Auxerre en se dissimulant dans un carton. Il devait comparaître courant avril 2010 devant la cour d’assises de l’Yonne.
Gilles Halais, avec agences
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