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Ukraine : après Debaltseve, les séparatistes en route vers Marioupol

Les rebelles prorusses soufflent le chaud et le froid : ils ont annoncé le retrait de leurs armes lourdes du front, conformément aux accords de Minsk. Mais dans le même temps, ils menacent Marioupol, une ville portuaire stratégique aux mains des autorités ukrainiennes.
Article rédigé par Christian Chesnot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La ville industrielle de Marioupol, prochaine cible des séparatistes ? © REUTERS | Gleb Garanich)

C'est une petite lueur d'espoir dans un conflit qui a fait près de 6 000 morts, l'échange de 139 soldats ukrainiens contre 52 combattants rebelles. Un échange suivi de l'annonce d'un début du retrait des armes lourdes de la ligne de front par les miliciens pro-russe, un signe de détente. Ces deux mesures étaient prévues par les accords de Minsk, signé le 18 février dernier.

Mais il est encore trop tôt pour dire s'il s'agit d'une vraie désescalade tant la situation sur le terrain reste précaire et confuse.  

Tous les regards se portent maintenant sur Marioupol, toujours aux mains des autorités de Kiev mais convoitée par les rebelles. 

Cette ville portuaire est stratégique car si elle tombait dans le camp des prorusses, sa prise permettait aux séparatistes de faire la jonction  avec la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en mars dernier. 

 

Pour les parrains occidentaux des accords de Minsk, Marioupol est une "ligne rouge", comme l'a rappelé le ministre allemand des affaires étrangères, ajoutant que si les prorusses s'emparaient de Marioupol, il s'agirait d'une violation claire des accords de Minsk.

  (Carte de localisation de Marioupol © IDE)

"Il faut éviter de relâcher la pression" (Laurent Chamontin)

 

"Ça m'étonnerait que la Russie arrête du jour au lendemain. Il faut éviter de relâcher la pression " a réagi sur France Info Laurent Chamontin, spécialiste du monde russe. Selon lui c'est la menace d'armer l'Ukraine qui avait conduit Vladimir Poutine à signer les accords de Minsk 2.

"Ça m'étonnerait que la Russie arrête du jour au lendemain. Il faut éviter de relâcher la pression" (Laurent Chamontin avec Fabienne Sintès)
 

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