Un homme meurt atteint par deux décharges de Taser
Mis à jour à 13h45
“ Au cours de l'interpellation, il y a eu usage de Taser par deux fois. A l'issue de l'intervention, la personne est décédée d'un malaise dont l'origine reste à déterminer”, a expliqué une porte-parole de la police.
Le directeur de Taser France, Antoine di Zazzo, a déclaré que “seule l'autopsie de cette homme permettra de dire si notre pistolet est responsable de décès”. “A ce jour, dans le monde, le Taser n'a jamais tué quelqu'un ”, a-t-il assuré.
Vers minuit, la police a été appelée à la suite d'un différend entre l'homme et son ami qui l'hébergeait. Au moment du contrôle d'identité, l'homme “pète les plombs” et va chercher un gros marteau pour frapper l'un des policiers au niveau de l'arme accrochée à la ceinture.
L'homme, décrit comme violent et de forte corpulence par une source
policière, s'enfuit dans les étages de l'immeuble. Il se débat violemment et blesse quatre des huit policiers venus le maîtriser.
Les policiers font par deux fois usage du Taser mais les décharges ne semblent pas avoir d'effet sur lui. Une fois maîtrisé, l'homme est escorté dans l'ascenseur pour être emmené au commissariat mais il fait un malaise.
Les sapeurs-pompiers, qui étaient déjà sur place pour soigner les policiers blessés, ont porté assistance à la victime. Malgré l'aide du Samu, l'homme n'a pas pu être réanimé.
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a rappelé lors
d'une conférence de presse à la préfecture de police de Paris qu'en
2009, “sur plusieurs millions d'intervention”, le Taser a été
utilisé 822 fois, 401 pour la police et 421 pour la gendarmerie.
“Il y avait une très forte agressivité” de la part de la victime
et quatre policiers ont été blessés dans l'affaire des Hauts-de-Seine, a-t-il ajouté.
_ A ceux qui réclament une interdiction du Taser, il a répondu que
la seule alternative au pistolet à impulsions électriques, “c'est
l'arme à feu”. “Et je n'ai pas entendu qu'il y avait un mouvement
pour davantage d'utilisation d'arme à feu”, a-t-il lancé.
Le parquet de Nanterre a saisi l'Inspection générale des services (IGS) pour connaître les circonstances exactes de cette interpellation.
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