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Un neuropsychiatre avoue avoir détruit le dossier médical de Liliane Bettencourt

C’est lepoint.fr qui a révélé l’information hier soir, nouvel épisode de ce feuilleton particulièrement touffu : un médecin parisien qui avait attesté, en février 2009, de la bonne santé de la milliardaire et de l’inutilité d’une mesure de protection, a admis avoir détruit l’ensemble de son dossier, avant d’être convoqué par la police. _ Son expertise "privée" était pourtant la seule à laquelle Liliane Bettencourt ait accepté de se soumettre…
Article rédigé par franceinfo
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C’est la juge Isabelle Prévost-Desprez qui enquête sur le volet "abus de faiblesse", qui a réclamé l’audition du neuropsychiatre le 16 septembre et la perquisition de son cabinet le 20. Objectif : vérifier si certains éléments médicaux contredisant le certificat du médecin n’auraient pas été dissimulés.

L'état de conscience de l'héritière de L'Oréal est au cœur de l'affaire qui oppose Françoise Bettencourt-Meyers, sa fille, au photographe François-Marie Banier, soupçonné d'avoir capté près d'un milliard d'euros, grâce à son emprise psychologique sur la vieille dame.
_ Or, le rapport d'"examen médico-psychologique" du docteur, remis à la justice le 27 avril 2009, indiquait que celle-ci ne présentait aucun trouble particulier, qu'elle disposait "de son entière volonté et discernement", qu'elle n'avait "pas besoin de mesure de protection" et qu'elle pouvait "être entendue par le magistrat sans réserve particulière sauf surdité", rapporte Le Point.

Faut-il y accorder un quelconque crédit, maintenant que ce médecin a reconnu le 16 septembre avoir "détruit le dossier médical de Liliane Bettencourt immédiatement après la convocation de la police" ? Il aurait aussi raconté avoir effacé la cassette sur laquelle il avait dicté le texte de son rapport.

La perquisition qui a suivi ces aveux n’a cependant rien donné. Les policiers n’ont retrouvé ni dossier, ni pièce. Seule une note d’honoraire d’un montant de 1.000 euros… pour un entretien et des tests cognitifs d’une heure et demie.

Cécile Quéguiner

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