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Une enquête ouverte pour harcèlement moral après le suicide d’un médecin à l'hôpital Pompidou

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire mercredi pour harcèlement moral, après le suicide d'un cardiologue de l'hôpital parisien Georges-Pompidou, sur son lieu de travail.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le médecin a mis fin à ses jours en se jetant par une fenêtre de l'hôpital Pompidou le 17 décembre © Maxppp)

Une enquête a été ouverte mardi par le Parquet de Paris pour harcèlement moral. Une enquête qui fait suite au suicide d'un cardiologue de l'hôpital européen Georges-Pompidou. L'homme s'était défenestré il y a un peu moins de deux semaines, alors qu'il revenait de neuf mois d'arrêt maladie. Sa femme avait porté plainte contre X quelques jours après sa mort.

"On est dans un cas typique de harcèlement moral, avec des documents, des témoignages qui sont édifiants. On a voulu le placardiser, on l’a insulté, on a voulu le couper de ses malades, on l’a privé de secrétariat. Le mode de défense de la direction générale consiste à se laver les mains et à dire que ce sont des querelles entre médecins. C’est inadmissible. Evidemment qu’il y a des médecins qui ont été harceleurs mais ils n’auraient rien pu faire si l’administration avait mis le holà* ", affirme sur France info le professeur Bernard Granger, qui travaille également à l'hôpital Pompidou et qui avait alerté à plusieurs reprises l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et son directeur général, Martin Hirsch.

Pr Bernard Granger, au micro de Maxime Fayolle : "J'ai écrit plusieurs courriers à Martin Hirsch pour l'alerter, il ne m 'a jamais répondu"

L'AP-HP, de son côté, ne souhaite pas répondre à nos questions. Seul un communiqué a été publié après la mort du cardiologue. La commission d'analyse des suicides a été saisie. l'AP-HP a également missionné une commission avec trois personnalités extérieures à l'hôpital pour faire la lumière sur ce suicide et "une mise à plat des sujets conflictuels" à l'hôpital européen Georges-Pompidou.

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